Pékin et Brasilia ont signé un accord commercial pour faciliter les échanges en yuans dans plusieurs secteurs. La devise chinoise a le vent en poupe depuis plusieurs semaines. Cette démarche vise à casser le monopole du dollar dans les échanges internationaux.
Le processus de dédollarisation de l’économie mondiale est en marche. Après l’accord entre Vladimir Poutine et Xi Jinping signé Il y’a environ 2 semaines, c’est au tour de Brazilia de signer un accord commercial pour encourager les échanges via le yuan la devise chinoise.
« Nous avons signé un accord avec le Brésil sur le paiement en yuans, ce qui facilite grandement nos échanges. Nous allons élargir la coopération dans le domaine de l’alimentation et des minéraux, rechercher la possibilité d’exporter des biens à haute valeur ajoutée de la Chine vers le Brésil et du Brésil en Chine », c’est ainsi que s’est félicité le vice-ministre chinois du commerce Guo Tingting.
Les deux pays vont notamment créer une chambre de compensation, pour court-circuiter le dollar américain. Elle facilitera les prêts en devises nationales et réduira les coûts des transactions entre les deux parties.
Le yuan continue sa montée en puissance dans les échanges internationaux. La Chine pousse de plus en plus à l’internationalisation du yuan, si bien que 25 pays ont déjà conclu des accords avec Pékin pour commercer avec sa devise, comme l’a souligné Tatiana Rosito, secrétaire aux Affaires internationales du ministère brésilien des Finances. En Amérique du Sud, cette coopération passe notamment par le programme de la Nouvelle route de la soie, auquel participent par exemple le Chili et l’Argentine.
L’offensive chinoise s’étend jusqu’en Afrique. Avec notamment la mise en place des chambres de compensation en Afrique du Sud, en Zambie et à Maurice.
L’Angola avait en outre adopté le yuan comme seconde devise officielle en 2015. Le Zimbabwe avait pris une décision semblable la même année, pour pallier l’effondrement du dollar zimbabwéen, et après que la Chine a accepté d’effacer 40 millions de dollars de dette du pays.
Le Président russe, Vladimir Poutine, a d’ailleurs récemment soutenu ces stratégies, encourageant les pays africains à se tourner vers le yuan.