Le Capitaine Traoré, chef de la Transition au Burkina s’est prononcé sur l’affaire dite du massacre de Karma. Pour le chef de l’Etat burkinabè, il faudrait se garder de tirer des conclusions hâtives en se lançant dans des accusations sans preuves. Il dit attendre les suites de l’enquête, mais dénonce surtout les pays qui refusent d’armer le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme.
« On attend que les enquêteurs fassent leur travail, que les gens évitent de tirer des conclusions hâtives. On m’a dit qu’il y a 136 corps qui ont été inhumés, il faut rendre justice. Il faut se préparer à retrouver ceux qui font ça. Il faut éviter d’accuser sans savoir ce qu’il s’est passé, parce que tout est possible. Dans l’armée, il y a ce qu’on appelle la perfidie, et je pense que ça fait partie des modes d’action privilégiés de l’ennemi. », déclare le Capitaine Traoré.
Le capitaine Ibrahim Traoré fustige derrière le travail de sape de ce qu’il nomme comme étant une coalition internationale contre le Burkina Faso, qui veut mener la lutte anti-terroriste avec d’autres partenaires, la Russie notamment. « De nombreux pays ont refusé de nous vendre des équipements, refusé catégoriquement. D’autres nous ont dit qu’ils ne vendent pas ce qui est létal. Ça veut dire que les armes, ils ne les vendent pas ? », affirme Traoré.
« Peut-être que c’est avec des cailloux qu’on va combattre l’ennemi ? Je ne sais pas. Ils sont nombreux ces pays qui refusent de nous vendre [des armes], [aussi] on s’est tournés vers d’autres pays pour en acheter. Mais ils sont encore nombreux ces pays qui viennent s’offusquer, pour qu’on ne parte pas payer avec ces États. Ce genre de comportements, qu’est-ce que vous voulez ? C’est compliqué. », ajoute le Capitaine Traoré qui affirme aussi que la lutte contre les terroristes va s’intensifier.