C’est l’une des principales revendications des personnels de santé en grève depuis le 22 mai 2023.
Entamée hier à l’hôpital Jamot et au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), la grève des personnels de santé se poursuit ce jour dans plusieurs hôpitaux publics du pays. Malgré la rencontre entre les syndicats et le SG du Minsanté, le président du syndicat CAP/Santé, fait savoir que la rencontre avec Louis Richard Njock, le secrétaire général du ministère de la Santé publique (Minsanté), n’a rien donné.
Ce qui justifie la poursuite de la grève des personnels appelés à observer un arrêt de travail devant leurs hôpitaux entre 7 h 30 et 12 h 30, soit 5 heures de débrayage tous les jours, à l’intérieur des délégations régionales de la santé et sur l’esplanade du Minsanté.
Selon CAP/Santé et le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Sympens), initiateurs de ce débrayage, 27 000 temporaires (aides-soignants, infirmiers, brancardiers, techniciens de laboratoire…) sont décomptés dans les formations sanitaires publiques dont ils représentent 60% des effectifs, selon Sylvain Nga Onana. Les grévistes ont 17 revendications parmi lesquelles l’affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ou encore le paiement des quotes-parts. Mais la principale reste leur contractualisation à la Fonction publique.
Les grévistes affirment vivre dans la précarité, souvent payés en deçà du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti fixé à 41875 FCFA). Certains ont déjà 18 ans de service en qualité de temporaires. Pour Sylvain Nga Onana, seules des négociations avec l’exécutif sont capables d’apporter des solutions adéquates à cette grève. C’est pour cette raison que les grévistes ont les yeux tournés vers le Premier ministère et la présidence de la République.