Du PDS d’Abdoulaye Wade au PS de Aminata Mbengue NDiaye, en passant par le Rewmi de Idrissa Seck, sans omettre les plateformes Yewwi Askan Wi ou F24 par certains représentants, tous ont répondu présents à l’appel au dialogue du Président Macky Sall. La société civile, les non-alignés et les religieux, n’ont pas non plus brillé par leur absence, le 31 mai 2023, qui marquait l’ouverture du dialogue national au Sénégal. Devant s’appesantir sur les questions importantes de la nation, réinstaurer la paix et les institutions de l’État, le dialogue national initié par le chef de l’État sénégalais suscite de nombreuses attentes, dans un contexte particulier de développement et résilience politique.
Très ponctuel, c’est à 16 H 04 minutes que le Président de la République, Macky Sall a fait son entrée à la salle de banquet du Palais présidentiel. Stoïque et sympathique à même temps comme à son habitude, il a été accueilli par une assemblée debout.
A l’unisson les forces vives saluent l’initiative du chef de l’Etat
La cérémonie a été lancée par le chant national, en hommage à la nation. Le porte-parole de la présidence de la République Yoro Diaye, a ouvert le bal en présentant les différents intervenants à venir, ainsi que le programme de la cérémonie. Représentant de l’église catholique, représentant de l’église protestante et représentant des Imams ont remis entre les mains du Suprême, les échanges à venir, de même que la tenue entière du dialogue proprement dit, qui devrait s’étaler sur plus d’une quinzaine de jours.
S’en est suivi l’allocution du Président Sall, revenu sur les objectifs majeurs de cette assise nationale, mais aussi sur les grandes décisions du dialogue national tenu en 2019 notamment la réforme du code électoral. C’est sans sourciller que le chef de l’État a tenu à rappeler que même s’il ne s’agissait pas d’un dialogue électoral, l’élection présidentielle de Février 2024 figurait comme sujet majeur des assises.
Macky Sall : « Il faudrait que ce dialogue soit véridique et qu’on protège la nation »
Après 7 heures d’échanges et d’écoute attentive du Président Macky Sall, malgré la ferveur de l’assemblée d’où certains voulaient absolument se manifester pour s’exprimer devant la haute autorité, il était temps de marquer un arrêt sans oublier de mentionner que le 31 mai n’était pas la date fixée pour tous les débats mais bien l’ouverture des échanges. Alors tous les sujets ne peuvent être évoqués le même jour et tous les acteurs ne peuvent pas s’exprimer le même jour.
Le Président de la république a annoncé la mise en place des commissions qui continuent d’être dirigées par les chefs installés lors du précédent dialogue et leur cahier de charge. Il a installé dans la même foulée son haut représentant, Moustapha Niasse, ancien Président de l’Assemblée nationale durant la tenue entière du dialogue national.
Une « durée raisonnable » pour les travaux
Les assises se sont clôturées définitivement pour ce qui est du lancement avec un discours poignant du chef de l’État qui a rappelé qu’il est le garant de l’État et se doit de protéger les citoyens et les institutions face à toute velléités, de facto, il ne cautionnerait jamais que quelqu’un essaie de détruire les institutions.
Les premiers échanges des commissions démarreront le samedi 3 juin 2023. Le Président quant à lui, a insisté sur la durée raisonnable de ces travaux dont les résolutions sont grandement attendues, sans excéder le mois de juin.