La lutte contre le terrorisme s’accentue dans les pays sahéliens. Le samedi 16 septembre les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont signé la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES) qui a pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle. Grâce à cette charte, les 3 pays pourront intervenir lorsque l’un d’eux est attaqué par une force extérieure ou par l’islamisme violent.
Le colonel Assimi Goïta président de la transition au Mali, a déclaré samedi avoir signé avec le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, le général Abdourahamane Tchiani, la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES).
« J’ai signé ce jour avec les Chefs d’Etat du Burkina Faso et du Niger la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES) ayant pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice de nos populations », a écrit le président de la transition au Mali sur X (anciennement Twitter).
Selon cette charte qui compte 17 articles, consultée par Eurekanews, les trois pays sahéliens s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance.
« Les Parties contractantes œuvreront en outre à la prévention, la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance, en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité », indique le document dans son article 5.
« Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs Parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres Parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les Parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance », prévoit l’article 6.
En outre, la Charte est ouverte à « tout autre Etat partageant les mêmes réalités géographiques, politiques, socio-culturelles qui accepte les objectifs de l’Alliance » et toute demande d’adhésion « est acceptée à l’unanimité des Etats Parties ».