Depuis dix ans, la natalité en France ne cesse de chuter. L’année 2023, est celle où elle enregistre un niveau historique bas de moins de 700.000 bébés accouchés. Une chute inédite depuis la seconde guerre mondiale.
La France a enregistré en 2023 une natalité historiquement très basse. C’est ce qui ressort du rapport de l’Insee publié mardi 16 janvier 2024. Ledit rapport qui fait office de panorama de la société française en 2023, indique que seuls 678.000 naissances ont eu lieu en France au cours des 12 derniers mois. Soit 48.000 de moins que l’année 2022, ce qui constitue une baisse de 6,6 % sur cette période.
Selon les chiffres de l’institut, en 13 ans, depuis 2010 et le dernier pic observé des naissances, la natalité ne cesse de chuter. L’année 2023 représente même une chute d’environ 20%. Il s’agit d’un phénomène appelé un « baby crash », en opposition au « baby-boom » connu après la Seconde Guerre mondiale.
Cette baisse s’explique par le fait que les parents attendent de plus en plus tard pour faire des enfants. L’âge moyen des mères au moment de l’accouchement se situe à 31 ans. Elle était de 28 ans en moyenne en 1994.
Cette situation est aussi attribuée à un recul du taux de fécondité, également constaté l’année dernière : « Entre 2010 et 2016, la baisse du nombre de naissances était la conséquence à la fois d’une baisse de la population des femmes et de leur fécondité. De 2016 à 2023, la population féminine âgée de 20 à 40 ans est globalement stable. Les baisses récentes du nombre de naissances s’expliquent donc principalement par le recul de la fécondité », explique l’Insee.