Une réunion entre anciens chefs d’État du Burkina Faso s’est tenue, vendredi 8 juillet, à Ouagadougou, à l’appel du président de la transition burkinabè, Paul-Henri Sandaogo Damiba. L’objectif de cette rencontre : lancer la réconciliation nationale pour faire front au terrorisme. Pour l’occasion, le président Damiba a même permis le retour de Blaise Compaoré. Mais seuls deux anciens présidents se sont présentés.
C’est en présence de Blaise Compaoré, que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a expliqué que cette concertation avait pour but la recherche de solutions pour une paix durable. « Le processus n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion. L’urgence de la préservation de l’existence de notre patrie commande une synergie d’action. »
Trois anciens chefs d’État n’ont pas pris part à la concertation pour diverses raisons, Parmi eux, Roch Marc Christian Kaboré, dont le domicile a été pris d’assaut tôt le matin par ses partisans pour l’empêcher d’y participer. Autres absents : Michel Kafando, déclaré souffrant, et Yacouba Isaac Zida. Selon un proche, il n’a pas souhaité prendre part à une réunion qu’il considérait trop précipitée, rapporte Rfi.
« L’urgence de la préservation de notre patrie ne nous autorise pas le luxe de perdre le moindre temps dans la polémique », a déclaré le président Damiba, à l’issue de la rencontre. Ce dernier a souligné que des dispositions sont déjà prises pour poursuivre individuellement les concertations avec les absents à la rencontre.