Le milieu de l’enseignement supérieur ivoirien connaît des turbulences depuis quelques mois. Après l’évocation des conditions jugées précaires dans lesquelles fonctionnent les universités publiques, ce sont plus de 3000 docteurs non recrutés qui donnent de la voix.
Après une marche dans les rues de la commune du Plateau en 2021 qui s’était soldée par des bastonnades et arrestations, ces docteurs ont décidé de maintenir la pression sur le ministère de l’enseignement supérieur en employant une méthode différente.
Sur la place publique de Yopougon Ficgayo, le 7 Juillet dernier, ces laissés-pour-compte ont brûlé leurs thèses de doctorat, laissant le monde intellectuel ivoirien sous le choc. Ne s’arrêtant pas là, une autre vague de docteurs non recrutés a procédé pareillement dans la ville de Bouaké.
En conclave, samedi 16 Juillet 2022, à Abidjan-Cocody, des responsables du Collectif des Docteurs Non Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNR-CI), se disant fatigués du chômage qui leur est imposé depuis l’obtention de leurs doctorats, et de l’attitude passive du Gouvernement, et revendiquant leur intégration dans le ministère de l’enseignement supérieur, ont décidé de procéder à une grève de la faim dans le mois d’Août 2022 si leur problème d’embauche n’est toujours pas réglé.