Le niveau de performance, bon ou mauvais, d’une entreprise ou organisation n’est qu’un résultat qu’on ne peut changer ou améliorer en lui-même. En arithmétique simple 2 + 2 = 4 (vous ne pouvez pas changer ce résultat, que vous l’aimiez ou pas, tant qu’on aura 2+2). Contrairement à ce qui est communément pensé, le Manager ou le leader n’a pas réellement et directement de contrôle ou d’influence sur le résultat de son entreprise ou organisation (résultat comptable, performance de son personnel, performance ou productivité de son entreprise ou de son organisme/organisation ou institution, ses ventes ou marges opérationnelles, etc).
En réalité, le résultat ou le niveau de performance réalisé n’est que la résultante de la bonne ou mauvaise combinaison de certains facteurs clés concourant au succès ou à la performance et spécifiques à chaque situation ou contexte avec ses contraintes. Le rôle du Manager qui veut donc améliorer positivement le niveau de performance de ses affaires, de son entreprise, de son organisation (qu’elle soit à but lucratif ou non lucratif comme nos associations ), consiste à savoir identifier les facteurs clés de performance par rapport à sa situation ou contexte, de concevoir son équation ou sa fonction de succès ou de bonne performance et d’agir ou influencer par son leadership sur chaque facteur identifié de son équation ou fonction de succès ou de performance.
Certains facteurs sont incontrôlables de par leur nature mais parmi les facteurs contrôlables par les dirigeants ou managers on peut citer (sans être exhaustif) les facteurs suivants: le système de production ou de gouvernance en place, la qualité de votre service clientèle ou usagers, l’autonomie laissée à vos collaborateurs ou employés pour faire des propositions pour la bonne marche de l’entreprise ou organisation, la culture de l’entreprise ou de l’organisme, la promotion ou reconnaissance des talents et des compétences, les pratiques ou procédures en place, les mentalités ou les attitudes de travail, la récompense ou sanction des bonnes ou mauvaises performances individuelles ou collectives, la compréhension et l’adhésion ou l’appropriation de la vision et de la stratégie de l’entreprise ou l’organisation ou association par tous quel que soit leur niveau ou position au sein de l’entreprise(où va-t-on ?
Et comment y allons-nous? ), le système de compensation (salaires, existence ou non des primes ou bonus de performance), les valeurs promues et défendues par l’entreprise/organisation/association, la formation continue du personnel ou des collaborateurs pour renforcer ou acquérir de nouvelles compétences, le benchmarking pour importer les bonnes pratiques d’ailleurs de son domaine d’activité, la culture de discipline dans l’exécution, la capacité à créer et à faire travailler les gens dans un esprit d’équipe, etc.
Des études scientifiques en management ont démontré qu’il suffit parfois d’améliorer sensiblement (mm de 5 à 10%) un seul ou 2 facteurs de votre équation ou fonction de performance pour décupler le résultat ou le niveau de performance de votre entreprise/organisation/association. Ce qui précède est vrai pour les entreprises ou les organisations publiques ou privées, mais on peut l’extrapoler à l’échelon de la région du Sud. On peut crier, pleurer, critiquer, se plaindre ou pointer les doigts sur le résultat du retard économique actuel de notre région, ça ne changera rien au résultat. Ce résultat est la résultante de nos mentalités, de nos pratiques, de notre culture du travail ou de l’effort, de notre incapacité ou difficulté à travailler collectivement, des valeurs promues, de ce que nous faisons de nos compétences ou brillants esprits, de nos silences ou indifférences complices de la médiocrité de résultats ou de l’état de pauvreté ou de précarité grandissant de nos populations rurales, les coups bas entre frères ou grandes élites, etc, etc. Pour changer la donne, il n’y a pas de recette ou de prière miracle. Nous devons simplement travailler à renverser ces facteurs négatifs et les remplacer par des facteurs vertueux de progrès et de développement.