Les éliminatoires de la CAN 2023 débutent ce mois de juin. 48 pays sont sur la ligne de départ, composés de 12 poules. Seulement, certains pays ne verront pas les matchs de ces éliminatoires se jouer à domicile, faute des stades aux normes internationales.
15 pays Africains engagés aux éliminatoires de la can 2023 n’ont pas de stade aux normes de la Confédération africaine de football, et ne pourront en conséquence pas recevoir sur leur sol ces matchs de la phase de groupes. La Confédération africaine de football maintient la pression sur la question des stades, en accord avec la FIFA. Les rencontres des éliminatoires de la CAN 2023, qui reprennent début juin, devront se disputer dans des stades homologués par l’instance, sous peine d’être délocalisées sur terrain neutre.
Parmi les pays concernés, la Centrafrique, la Gambie, le Kenya, le Lesotho, le Liberia, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, le Rwanda, l’Ethiopie, la Sierra Leone, le Soudan du Sud, le Zimbabwe et le Burkina Faso devront s’expatrier, faute d’avoir satisfait à la batterie de critères imposés par les instances. Parmi les exigences des organes en charge du footbal, Ceux-ci portaient notamment sur la qualité de la pelouse (naturelle ou synthétique) et des bancs de touche, l’éclairage, la numérotation des sièges, la propreté des vestiaires, les sanitaires pour les spectateurs, la sécurité de l’enceinte et l’équipement des installations destinées aux médias. La mesure sera appliquée dès juin car ça fait plusieurs années que la CAF avait signifié aux Etats de construire des infrastructures aux normes internationales si jamais ces pays souhaitaient continuer de recevoir les matchs à domicile.
Réactions
Des réactions de déception se font entendre. Raoul Savoy, entraineur des fauves de l’Oubangui est clair : « Pour nous, c’est clairement un désavantage. À Bangui, il est très difficile de venir prendre des points. Le public centrafricain est un très bon public, qui pousse et met une très grosse ambiance, avant le match, pendant le match et après le match aussi. Pour nous, c’est un douzième, voire un treizième homme. En s’expatriant, on joue souvent ces matchs à huis clos, ou devant très peu de public. Cela enlève ce côté festif qu’a le football. On ne peut pas donner aux Centrafricains, aux habitants de Bangui, une fête, et ce plaisir, cette joie, cette fierté de voir l’équipe nationale jouer. C’est donc vraiment quelque chose de dommageable et de négatif. »
Un coût sportif et financier
Au handicap d’évoluer loin de son public s’ajoute une charge logistique et financière inédite, pour des Fédérations qui ne roulent généralement pas sur l’or. « Il y a des paramètres de transport, de voyage et de coûts à prendre en compte. Car tout cela a un prix, évidemment ». Mais le bon prix aussi c’est d’avoir des infrastructures modernes. Le rôle de la CAF est aussi tourné vers le développement de nos Etats.
