Annoncée pour se dérouler courant septembre 2021, la seconde phase de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne de la Bdeac (Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale), connait un retard de calendrier.
De bonnes sources, le visa de la Commission de surveillance des marchés financiers d’Afrique centrale (Cosumaf) freine le processus. La Bdeac envisage lever une deuxième enveloppe de 100 milliards de FCFA sur le marché financier de la sous-région Afrique centrale. C’est du 21 au 29 décembre 2020 que la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) avait sollicité le marché financier sous régional de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac), pour lever une enveloppe de 100 milliards de FCFA, via un emprunt obligataire par appel public à l’épargne intitulé «Bdeac 5,44% net 2020-2027». Appel public à l’épargne soldé finalement par une collecte de 107 milliards de fcfa: banques sous-régionales (88 milliards de fcfa soit un taux de 82,4% de souscriptions), des compagnies d’assurances (8,2 milliards de fcfa, taux de 7,7%), des établissements de microfinances (998.100.000 fcfa, soit 1,9% de souscriptions), Asset Managers (2,010 milliards de fcfa, taux de 1,4% de parts), et les personnes physiques (6,008 milliards de fcfa, 5,6%). Emis pour une durée de 7 ans, avec un taux d’intérêt de 5,45 % net impôts et taxes par an, le titre «Bdeac 5,45 net 2020/2027» est coté à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) depuis le 3 février 2021. Conformément à son plan stratégique de développement, le Président de la Bdeac avait annoncé le lancement de la seconde phase de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne courant septembre 2021: «nous avons réalisé avec beaucoup de succès une première phase de 100 milliards de FCFA en 2020. Effectivement, pour cette année 2021, nous sommes déjà en train de travailler sur la 2ème phase, qui portera aussi sur 100 milliards de FCFA. Nous nous rendons compte que les sollicitations augmentent, de façon exponentielle, non seulement pour les Etats, mais aussi pour le secteur privé. Compte tenu de notre notoriété, nous n’avons plus le droit de ne plus répondre à ces sollicitations. C’est pour cela que nous allons continuer à mobiliser les ressources», avait indiqué le président de la Bdeac Fortunato-Ofa Mbo Nchama.Sauf que, le visa de la Cosumaf reste attendu. Comme celui de décembre 2020 (Visa N°APE-05/20), l’emprunt obligataire de 2021 respecte la même procédure réglementaire. «L’octroi d’un numéro de visa par le Cosumaf n’implique ni approbation de l’opportunité de l’opération, ni authentification des éléments comptables et financiers présentés, ni garantie ou certification de l’information diffusée», indique-t-on à la BdeacC’est dans le sillage du premier emprunt obligataire, et qu’après la rencontre entre les instances statutaires sous-régionales de la Cemac et les bailleurs de fonds internationaux à Paris, que la Bdeac a décaissé le 16 août 2021, une enveloppe de 32,8 milliards de FCFA au profit du Congo pour l’aménagement de 93 km du tronçon Dolésie-Kibangou, première phase du projet d’aménagement de la route Ndendé-Doussala-Dolésie, situé sur le corridor Libreville-Brazzaville. Avec 36,7 % des engagements de financement de l’enveloppe globale promise par les bailleurs, la Bdeac et ses partenaires ont déjà octroyé 36,7% des capitaux promis.