La décision de l’administration américaine d’exclure Pretoria de la liste des invités au Sommet du G20 en 2026 est vivement critiquée. Un chercheur sud-africain dénonce une manœuvre « unilatérale » visant à semer la division au sein du groupe des vingt principales économies mondiales.
Un Précédent Dangereux pour le Multilatéralisme.
Selon Oscar van Heerden, chercheur à l’Université de Johannesburg, l’absence d’une invitation à l’Afrique du Sud pour le sommet de 2026, orchestrée par l’administration Trump, établit un « dangereux précédent ».
van Heerden souligne que cette décision va bien au-delà des relations bilatérales, car elle touche directement au cœur du système international :
« L’autre raison pour laquelle je pense qu’ils vont s’en préoccuper sérieusement, c’est que cela touche directement à la question du multilatéralisme. Si vous pouvez exclure l’Afrique du Sud aujourd’hui, vous pouvez m’exclure demain », a-t-il averti.
L’Union Africaine Doit Maintenir sa Représentation
Pour le chercheur, il est impératif que l’Union Africaine (UA) conserve la place qu’elle a récemment obtenue au sein du G20. Ce siège est jugé crucial pour la défense des intérêts de l’ensemble du continent africain. L’Union Africaine est ainsi appelée à s’opposer fermement à cette exclusion de l’Afrique du Sud.
Les BRICS Vont « Soulever des Objections »
En plus du soutien africain, Oscar van Heerden anticipe une réaction des partenaires stratégiques de Pretoria. Il s’attend à ce que les pays membres du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) commencent également à « soulever des objections » contre cette décision américaine.
L’enjeu est désormais de savoir si cette tentative d’exclusion entraînera une crise diplomatique plus large au sein du G20.