En 4 jours, certaines femmes n’ont pas reçu plus de dix visiteurs pendant la foire qui s’est achevée le 5 mars dernier.
Ambiance timide dans l’après-midi du 04 mars au musée national, à Yaoundé. Il est bientôt 16, l’entrée principale du musée est grandement ouverte aux visiteurs. La banderole accrochée à deux pointes, à l’entrée, flotte à la Merci du vent. À l’esplanade du musée, les stands installés de part et d’autres attirent moins de personnes. On en compte plus d’une cinquantaine ce soir-là. Rendus à quelques mètres de ces femmes qui exposent divers produits, certaines parmi elles rangent déjà leurs marchandises. Pourtant, les expositions sont censées s’arrêter à 18h.
Pendant ce temps, d’autres, la main au menton, entendent encore. C’est par exemple le cas de Djimodji et sa collègue Anne qui vendent du savon noir, les sérums bio, l’huile de Jojoba etc.. Tous, des produis fabriqués au Cameroun. « Le savon noir lisse le visage et lutte contre certaines maladies et imperfections e la peau. Je prends deux jours pour la fabrication du savon noir », explique Djiboudji Rachel. À la question de savoir les produits qu’elle utilise, la jeune dame n’a pas la moindre intention de partager son secret. « Je ne peux pas vous montrer mes techniques. Mais, j’utilise certains ingrédients come le miel, l’huile d’olive ». « Le savon noir a une durée de 2 à 3 minutes maximum sur le corps. Si vous allez au-delà, cela va vous bruler le corps. Donc, il faut faire beaucoup attention lors de son utilisation », ajoute-elle.
Elle n’est pas la seule. La jeune claire installée à gauche, en sortant du musée, expose du chocolat à base du piment et jinjinbre. Son produit semble surprendre quelques visiteurs qui en croient moins à son talent. Entre temps, sa copine dans le stand voisin arrache quelques impressions à ses clients. Henriette, elle, vend les biscuits fabriqués à base du manioc et Les chips de noix de coco. Les prix varient entre 100 et 500 frs CFA. Elle témoigne avoir reçu beaucoup de visiteurs. Par contre, sa copine qui vend les babouches n’a que reçu 5 personnes depuis ce matin. Son cas est connu de tous. Le prix taxé fait peur aux visiteurs. Elle vend la paire à 25 000 frs CFA.
En rappel, la foire exposition qui s’est achevée le 05 mars dernier, à 18h, au musée national à Yaoundé est une activité initiée par le ministère de la promotion de la femme et de la famille (Minproff) en collaboration avec l’association Manycawé. Elle a été organisée en prélude à la célébration de la 37e édition de la journée internationale de la femme. Il était question, pendant 4 jours, de donner l’opportunité gratuite aux femmes, de montrer leur savoir-faire dans la production locale.