Suite au changement de pouvoir survenu fin novembre, la Guinée-Bissau est officiellement entrée dans une phase de transition politique d’un an, encadrée par une nouvelle structure : le Conseil National de Transition (CNT).
Cet organe, qui assume les fonctions de Parlement intérimaire pour les douze prochains mois, a été mis en place par les autorités militaires qui ont renversé le président Umaro Sissoco Embalo après le scrutin du 23 novembre.
Composition et Missions du CNT
Le CNT est un corps de 65 membres dont la composition se veut inclusive, regroupant :
Des représentants militaires, incluant les chefs d’état-major.
Des délégués des partis politiques.
Des membres issus de la société civile et des régions.
Dix personnalités directement désignées par le général Horta Inta-a, qui s’est autoproclamé Président de la transition.
La principale mission du Conseil est de légiférer et d’assurer le contrôle de l’action gouvernementale pendant cette période provisoire.
La Charte de Transition : Feuille de Route d’un An
La feuille de route de cette transition est formalisée par la Charte de transition, un document de 29 articles qui doit être officiellement adopté par le CNT. Cette Charte fixe un cadre strict pour le retour à l’ordre constitutionnel dont la durée de la transition prévue pour une période d’un an.
Aussi, la Charte prévoit la tenue d’élections présidentielle et législatives à la fin de cette période d’un an, dont la date exacte sera fixée par le Président de la transition, le général Horta Inta-a.
L’établissement de ce Conseil et l’adoption de la Charte marquent les premières étapes institutionnelles du pays après le coup d’État du 26 novembre 2025. Ces développements interviennent dans un contexte où la Guinée-Bissau, habituée aux turbulences politiques, cherche à rétablir une stabilité après un scrutin présidentiel et législatif avorté.