Le vent qui insuffle le désir de libération et de souveraineté n’est définitivement pas le monopole d’une infime partie du continent africain. Antananarivo impose désormais à Paris, par la voix du Chef de l’État Andry RAJOELINA la rétrocession des Îles Éparses arrachées depuis la colonisation. Si Madagascar s’empresse, la France quant à elle, estime que les discussions stoppées depuis 2019 peuvent être relancées à tout moment.
Le chef de l’Etat Malgache a annoncé le 11 Octobre au soir, ses projets de défendre l’intégrité et la souveraineté de Madagascar sur les Iles Eparses. Andry Rajoelina entend demander à Paris la restitution de ces parcelles au détroit du Mozambique car déclare-t-il : Les iles éparses sont malgaches. Nous souhaitons une résolution dans un cadre concerté. »
Les Iles éparses qui sont situées dans l’ouest de l’océan indien ont appartenu à l’Etat Malgache avant d’être placée sous protectorat de l’Etat français autrefois colonisateur de Madagascar. L’Assemblée générale des Nations-Unies de 1979, avait accordé à Madagascar le droit à ces iles tant réclamées et convoitées par Paris, soit dix-neuf ans après l’indépendance de l’Etat Malgache. Le prétexte rapidement donné au Président réélu à la tête de l’Etat, Andry Rajoelina pour faire resurgir cette question épineuse est la récente rétrocession de l’Archipel des Chagos à l’Ile Maurice par la Grande-Bretagne. La France interrogée par les médias au sujet de cette rétrocession attendue et querellée depuis les années 80 a estimé par la voix de l’Ambassadeur de France à Antananarivo, la semaine dernière que les discussions sont en cours sans assurer de la tenue de la rétrocession « il n’y a pas de calendrier précis sur la réunion de la commission, mais elle va se réunir. » Sauf que Antananarivo s’impatiente ! Le Ministre de la défense armées de Magadascar estimait encore que les travaux de la dernière commission remontent à 2019, c’est à pas de tortue que la souveraineté malgache est considérée sur les Iles Eparses.
La France justifie cette lenteur par les multiples remaniements ministériels changeant les ministres des affaires étrangères en poste et la guerre en Ukraine, tout en déclarant que la rétrocession de l’archipel des Chagos par la grande Bretagne n’a rien de similaire avec ce qui pourrait être envisagé par la France auprès de Magadascar.