24h nous séparent des festivités liées à la célébration de la 37ème édition de la journée internationale de la femme, mais le pagne, ce précieux sésame se faire rare dans les marchés.
Marché Ndogpassi dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala, nous rencontrons Mélanie en pourparlers avec ses clients. A la question de savoir, pourquoi le tissu de la célébration est presque introuvable elle explique : « Moi je suis commerçante, je m’en vais chercher le pagne pour le vendre je ne trouve pas ! C’est le fabricant qui doit dire pourquoi il n’a pas fabriqué la quantité qu’il fabrique souvent. Peut-être il aurait baissé la quantité de la marchandise. Le stock est rare, tu arrives sur le marché on te parle de 15 mille, même mes collègues du marché n’ont pas. »
Après plusieurs tentatives infructueuses, c’est finalement à la 8ème boutique que l’on aperçoit une autre dame qui expose quelques échantillons de tenues confectionnées. Ici, les prix dépendent de la qualité du pagne, mais aussi du prix d’achat. « Ah ! les prix ça dépend, ça dépend du prix d’achat. Nous sommes les revendeurs, si on achète cher on va vendre cher. Le plus moins cher parmi les « kaba » ici c’est 5 mille FCFA et c’est celui dont le tissu est juste parsemé dessus », nous renseigne Béatrice vendeuse.
Chez les couturières, c’est le désert, même pas une mouche dans les ateliers. Pour Vanessa, la déception est totale « On ne sait vraiment pas s’il y a le 8mars dehors, tout est sec, il n’y a pas de clients, même un client depuis je n’ai pas eu et la fête c’est dans un jour. Avant je prenais les pagnes aux revendeurs pour vendre. Cette fois ci, les prix sont trop élevés on ne sait pas ce qui se passe à la CICAM mais tout le monde se plaint », regrette la couturière.
Des plaintes qui viennent peut-être conforter ces camerounais mécontents qui ont toujours vu en cette célébration un moment de haute dépravation.