L’horizon commence à s’éclaircir, en vue d’un déploiement d’une force de police multinationale en Haïti. Les États-Unis et le Canada annoncent qu’ils accueillent favorablement la proposition kenyane.
Le ministre des Affaires étrangères kenyan, Alfred Mutua, avait annoncé la semaine dernière que son pays était prêt à prendre en charge une force multinationale en Haïti en réponse à la demande du Premier ministre Ariel Henry. Après cette annonce, les États-Unis se sont engagés lundi à dégager des ressources en soutien à une force de police multinationale dirigée par le Kenya en Haïti.
Les Américains vont déposer une résolution destinée à autoriser cette force devant le Conseil de sécurité de l’ONU, selon le département d’État. Cette proposition de déploiement nécessite toutefois un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Canada annonce également qu’il accueille favorablement l’annonce du Kenya du week-end dernier et se dit prêt à travailler avec le Kenya et tous les partenaires afin d’assurer le succès de l’imminente mission de reconnaissance et de tout déploiement éventuel subséquent sous mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies. La capitale haïtienne, est encerclée par les gangs et les crimes violents tels que les viols, les enlèvements contre rançon, les vols à main armée et les détournements de voitures sont quotidiens.
Face à la détérioration rapide du climat sécuritaire en Haïti, Le département d’État américain avait émis la semaine dernière une alerte urgente exhortant les citoyens américains présents en Haïti à quitter le pays le plus rapidement possible via des vols commerciaux.
Cette décision a été prise suite aux récents affrontements meurtriers entre gangs et les forces de police dans la commune de Tabarre, où se trouve également la représentation diplomatique des Etats-Unis en Haïti. Des dizaines de familles qui s’étaient réfugiées devant l’ambassade américaine dans le but de fuir la violence des gangs ont été chassées par la Police à coup de gaz lacrymogène.
Depuis des mois, la zone de Tabarre est contrôlée par le gang dénommé Kraze Baryè dirigée par le caïd Vitelom.