Le Kenya a son nouveau Président, lui, a une batterie de défis, notamment sur le plan économique. Après que la bataille juridique autour de son accession au pouvoir soit terminée, le peuple attend la concrétisation des promesses. Notamment le respect du délai de 100 jours pour remettre sur pied l’économie kényane.
La foire aux défis qui attend William Ruto
S’il a vaincu la bataille de contestation de son élection, ici débute un nouveau combat… Entre lutte contre la corruption encrée, lutte contre la vie chère et remédiation de la situation de chômage des jeunes dans le pays, le nouveau Président du Kenya, confirmé le 5 septembre 2022 par la cours suprême, a du pain sur la planche. L’économie kényane a bien besoin d’être boostée et pendant ce temps, les populations d’être rassurées quant à la cherté de la vie au Kenya. Notamment en ce qui concerne les produits pétroliers et ceux de première nécessité.
Mais c’est une bataille à laquelle le nouvel homme de la présidentielle au Kenya s’est juré victoire, puisqu’il s’est fixé un délai de cent jours pour remédier à la situation économique du pays. L’inflation ayant frappé à la porte du pays en août dernier en atteignant les 8%, inédit depuis 5 ans dans le pays, a créé un virage non seulement dans la vie de l’État mais aussi du peuple. Quelques événements basiques et redondants comme la suite de la pandémie à Corona virus mais aussi la crise Ukrainienne font rapidement office de causes.
En juillet dernier déjà, le gouvernement annonçait une subvention sur les produits farineux, pour soutenir les prix, une promesse sans suite, que Ruto viendra peut-être relancer pour épauler les consommateurs qui pâtissent de l’importation des céréales de la Russie et de l’Ukraine à hauteur de 10%, et de son agriculture qui représente 22% de son PIB.
Alors que durant la campagne du nouveau Président, il promettait d’aller à la rencontre de nouveaux partenariats et d’user de transparence, il se retrouve face à un poids énorme de la dette laissé par son prédécesseur durant ses mandants. Il s’agit presque de 70 milliards de dollars de dette. Parmi ses bailleurs de fonds, le Kenya compte la banque mondiale et surtout la Chine prisée sur le continent. Avec un nombre d’au moins 500.000 jeunes diplômés chaque année et 5 millions de jeunes sans emplois, la tâche du Président reste lourde, celui-ci a tout de même promis la création d’emplois pour endiguer.
Selon, le chronogramme du nouveau Président, le défi sera relevé. Celui-ci mise sur un investissement massif dans l’agriculture et les productions locales. Le compte à rebours est lancé pour le vice-président devenu dirigeant, les 99 jours prochains constituent plusieurs rings contre les ik qui persistent à ramener plus bas le train de vie des kényans.