La France n’est décidément pas prête à perdre l’Afrique ! C’est le constat qui peut être dressé au lendemain de la publication d’un rapport de la mission d’information parlementaire présenté ce 8 novembre. Il s’agit précisément d’un guide de 175 pages qui donne des pistes de solution à l’exécutif français qui brille par une politique illisible sur le continent africain. En d’autres termes, les parlementaires français préconisent un changement de paradigme pour éviter tout risque de contagion et de perte d’influence. Un rapport qui est loin de convaincre les africains qui y voient un moyen de pérennisation de la Françafrique. Le document de 175 pages a été rédigé par les députés Bruno Fuchs du mouvement démocrate et Michèle Tabarot des Républicains.
Il part d’un constat clair : l’incohérence du discours français à l’égard des États africains est à l’origine de la perte de l’influence française sur le continent. Et pour étayer leurs arguments, les parlementaires français disent avoir auditionné des chefs d’État africains et des diplomates français. Conclusion, la France a du mal à s’adapter aux mutations africaines, elle est privée d’une connaissance fine du continent, et elle refuse désormais de se doter d’une véritable politique africaine. Le deux poids deux mesures vis-à-vis des coups de révolution au Mali, au Burkina Faso, au Niger et du coup de force au Tchad en sont de parfaites illustrations. Ajouté à ce sombre tableau, les soldats français déployés en Afrique pris dans une vague de contestation. Les auteurs du rapport pointent du doigt une stratégie souvent illisible.
Les Africains, affirment-ils, demandent une autre politique à la France et il faut agir d’urgence pour éviter un risque de contagion et de perte de confiance. À la question comment sauver la place de la France en Afrique ? Les parlementaires français préconisent un changement de paradigme, un changement de style, qui consiste à mettre un terme aux grands discours pour préférer des actions concrètes. Dans ce sillage, il faut accorder une priorité à des échanges plus transparents et sortir de ce jeu de dupe.
Aussi, le rapport propose de réformer en profondeur l’aide publique au développement, pour mieux l’adapter aux besoins locaux avec plus de dons, moins de prêts, ainsi que la politique des visas pour mettre fin aux incohérences et situations vexatoires. Une nouvelle approche pour quel résultat, pour l l’heure difficile de S’extasier sur ces reformes portées par deux parlementaires qui ne semblent pas se détacher de la politique de l’Élysée. Et les africains l’ont suffisamment appris à leurs dépens car depuis son arrivée à l’Elysée. Emmanuel Macron a tenté de séduire par ce pseudo changement de paradigme avec une approche de moins en moins visible. 2017 – 2023 où en sommes ? Si ce n’est toujours noyé dans la Françafrique.
Toute chose qui le pousse même à envisager des actions militaires dans un autre Etat souverain. L’histoire retiendra cependant que c’ »est pendant sa présidence que les africains ont le plus manifesté de l’hostilité envers la France, la politique française en Afrique a été mise à rude épreuve et a atteint le niveau d’affranchissement total d’un certain nombre d’Etats Africains. Tout ceci pour dire que le chien ne changera jamais sa façon de s’assoir !