Selon le rapport que la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) vient de publier sur le secteur au 31 décembre 2020, il est révélé que la Société immobilière du Cameroun (SIC), bras séculier de l’Etat en charge des logements sociaux, perd de l’argent chaque année.
« Il est constaté la non application par la SIC de la TVA [taxe sur la valeur ajoutée] sur ses loyers facturés aux clients. En effet, la SIC supporte environ plus de 500 000 000 FCFA de TVA/an pour les clients, ce qui représente une augmentation de ses charges, et par conséquent obère les performances de l’entreprise », indique la CTR. En 2020 par exemple, le résultat net, bien que positif, a connu une diminution de 81,74% pour se situer à 127 982 853 FCFA.
En plus, relève la CTR, les créances clients de l’entreprise enregistrent une augmentation de 22,4% par rapport à l’exercice précédent. De même, les créances sur l’Etat sont à la hausse de 2 382 050 920 FCFA car, l’Etat continue d’enregistrer des retards dans le paiement des loyers administratifs. Toutefois, une opération de cession de sa créance sur l’Etat pour un montant de 30 636 977 474 FCFA est en cours et permettrait à la SIC de disposer de ressources pour le financement de ses projets de développement.
Le parc immobilier de la SIC au 31 décembre 2020 est constitué de 5 334 logements contre 5 329 logements en 2019, soit une augmentation de 05 logements. Il est composé de 5 301 logements en location, 30 logements à usage de bureau SIC et 03 logements en location-vente.
Ce parc locatif, explique la CTR, qui est largement en de ça des besoins en logements au Cameroun estimé à 2,5 millions en milieu urbain, a généré des recettes locatives privées évaluées à la somme de 2 571 400 928 FCFA en 2020 contre une émission des recettes de 3 210 238 020 FCFA, soit un taux de recouvrement de 80,1%, ainsi que 269 580 000 FCFA au titre des ventes de logements.