Le Chef de l’État a signé deux décrets autorisant le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à conclure deux accords d’un montant global de 261 milliards de FCFA pour le financement, le projet de mobilité urbaine de Douala (PMUD) révisé.
En vue d’améliorer les infrastructures de transport urbain dans la capitale économique, le chef de l’État, Paul Biya a signé deux décrets autorisant le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à conclure des accords de financement avec deux institutions financières internationales. Le premier décret autorise la signature d’un accord de crédit d’un montant de 135 milliards de FCFA avec l’Association internationale de développement (IDA). Le second décret permet la conclusion d’un accord de 126 milliards de FCFA avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). En effet, c’est en juin 2022 que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, un prêt pour le projet BRT de Douala.
Un financement couvrant près de 80 % du coût global du projet. Selon le tableau de financement du projet du BRT de Douala, les partenariats public-privés (PPP) vont permettre de réunir les 62,1 milliards de F CFA restant de l’enveloppe, alors que le gouvernement camerounais contribuera à hauteur de 12,4 milliards de F CFA. Au total, l’enveloppe nécessaire à la réalisation du projet est évaluée à 335,3 milliards de F CFA. En s’attaquant aux défis de la mobilité urbaine et en favorisant un développement urbain et économique inclusif, le PMUD se positionne comme un catalyseur de changement pour la ville de Douala. 87 % de l’enveloppe globale, soit 291,9 milliards de FCFA, seront alloués à la construction du réseau de transport rapide par bus (BRT). Ce projet inclut la création de 28 km de voies réservées aux bus, séparées par des échangeurs, ainsi que la construction de 44 stations, quatre terminaux, des systèmes d’égouts, d’approvisionnement en eau, d’éclairage public, et l’achat de bus ou la mise en place d’un système de gestion du trafic.
Les 43 milliards de FCFA restants seront utilisés pour l’aménagement urbain autour des stations BRT, le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants, et la gestion du projet. D’après des études de la Banque mondiale, l’implémentation du système de transport rapide par bus (BRT) améliorera significativement la mobilité urbaine dans la capitale économique du Cameroun, où les bus représentent actuellement moins de 1 % des moyens de transport. Cette amélioration se traduira par un meilleur accès aux services. Par exemple, la proportion de Doualais pouvant atteindre un hôpital public en 45 minutes passera de 43 % à 58 %, et 45 000 jeunes supplémentaires pourront se rendre à une université publique en 45 minutes. De plus, le temps moyen passé dans les transports publics diminuera de 88 minutes à 71 minutes par personne et par jour, avec une réduction atteignant 31 minutes dans les zones périurbaines les plus défavorisées. En évaluant la valeur du temps à la moitié des revenus, ce gain représenterait une économie d’environ 1,6 % du PIB de Douala par an.