Le patron de la diplomatie américaine Anthony BLINKEN effectue sa quatrième tournée dans le Moyen-Orient. Dans la valise du secrétaire d’État Américain, la mission d’apaiser les multiples tensions dans la région. Seulement, des doutes subsistent quant à la capacité réelle de BLINKEN à y arriver car les USA ne sont visiblement pas prêts à appliquer, une pression crédible sur ses alliés de TEL AVIV.
La fenêtre d’opportunité susceptible d’aider à trouver une issue diplomatique qui évite l’embrasement du proche Orient est en train de se refermer. Constat fait par la maison blanche qui a décidé de dépêcher sur place son meilleur pompier en la personne d’Anthony Blinken. Le secrétariat d’État américain a pour mission d’user de toutes les stratégies pour circonscrire l’incendie en cours. Son foyer est à Gaza mais ces flammes viennent lécher les frontières de nombreux autres États dans la région où il menace de se propager.
C’est le cas Au Nord de l’État hébreu, où les échanges de Tirs sont quotidiens, entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Il y a peu dans son fief au sud de Beyrouth, un cadre du Hamas a été assassiné. Israël n’a pas revendiqué cette opération. Pas plus qu’il n’a reconnu sa responsabilité dans la récente élimination d’un commandant iranien présent dans une autre capitale régionale Damas en Syrie. Sur ce terrain-là et dans le pays voisin l’Irak, les américains ne sont pas en reste ils y ciblent des miliciens appartenant à des groupes liés à Téhéran.
Turquie d’abord, Jordanie, Qatar, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Cisjordanie et Egypte. Depuis le 7 Octobre c’est la quatrième tournée dans cette région qui plus que jamais ressemble à un baril de poudre. Cependant que peut-il faire pour essayer d’apaiser ses foyers de tension? Sa marge de manœuvre semble en effet très limitée. C’est d’ailleurs ce que reconnaît à demi-mot le département d’état américain quand il avoue que Anthony Blinken s’attend à avoir des conversations difficiles lors de sa tournée.
Outre à ces difficultés inhérentes à ce territoire miné par des conflits depuis des années. La tâche est encore plus ardue par la stratégie des Etats Unis, Washington parle d’apaisement mais sans appliquer une pression crédible à son fidèle allié Tel aviv qu’il continue de soutenir de manière inconditionnelle. Cela est perçu comme un blanc Seing donné à une opération militaire que plus aucune capitale ne veut cautionner dans sa forme actuelle. Sans compromis significatif de la part du Secrétariat d’État américain, ce dernier a peu de chance d’être entendu.
Mais de quel compromis parle-t-on ? L’expression Tabou pour l’administration Biden est le Cessez-le-feu durable. C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer dans un proche et un Moyen-Orient incandescent. Pour l’instant, La diplomatie américaine oriente son discours sur l’aide humanitaire pour l’entrave palestinienne. Mais ces paroles et ses promesses n’émeuvent plus grand monde. Parce qu’il représente le pays qui fournit une bonne partie des armes dont se sert actuellement Israël. Anthony Blinken a donc de fortes chances de passer pour le pompier pyromane.