3 nageurs chinois ont été contrôlés positifs à la trimétazidine (TMZ), sept mois avant les Jeux olympiques de Tokyo 2021, mais n’ont pas été sanctionnés a révélé une enquête, publiée samedi par le « New York Times » et la chaîne allemande ARD.
A trois mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, les deux médias affirment donc que 23 athlètes chinois ont été contrôlés positifs début 2021 à la trimétazidine. Treize d’entre eux ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo quelques semaines plus tard et trois sont rentrés avec de l’or.
Toujours selon les affirmations d’ARD et du New York Times, à l’époque, l’Agence chinoise antidopage (Chinada) a remis un rapport concluant à une contamination alimentaire. Aucune suspension provisoire n’a été prononcée entre les contrôles positifs et la remise du rapport.
À l’origine, la rédaction de l’ARD met la main, en septembre 2023, sur un rapport d’enquête de 31 pages rédigé par l’Agence Antidopage Chinoise, connue à l’étranger sous le nom Chinada. Le texte révèle que 23 nageurs Chinois ont été contrôlés positifs lors d’une manifestation sportive organisée en janvier 2021 à Shijiazhuang, au sud-est de Pékin.
Une situation que Gilles Sezionale peine à expliquer : « Dans cette procédure on a du mal à comprendre comment une suspension n’a pas pu être mise en place […] Il y a certainement un raté quelque part ». Selon lui, ces révélations « jettent l’opprobre sur toutes les performances des athlètes chinois ». Il rappelle que ceux qui sont soupçonnés de dopage « sont en activité » et « ils ont eu des médailles ».
« S’il y a eu un dysfonctionnement de l’Agence mondiale antidopage c’est plus que troublant », poursuit le président de la FFN. « Si c’est le cas, il est important de remettre les choses en place, c’est quand même très dérangeant pour tout le monde », conclut-il.