« Dans le plein respect de leur souveraineté » tel est le nouveau groupe de mots qui accompagne désormais le discours français concernant le contexte du partenariat de défense entre la France et les Etats africains. En effet, Paris feint depuis Février 2023, de s’intéresser à la volonté et à la souveraineté de ses partenaires africains d’où la « reconfiguration » annoncée par l’envoyé personnel du président Français Emmanuel Macron, Jean-Marie Bockel.
Dans le rapport concernant la reconfiguration de la présence militaire française remis le 25 novembre au Président Français, l’on constate que le volume des soldats français va drastiquement baisser soit de 2600 à 600, dont 100 au Gabon contre 350, de même pour le Sénégal, 100 en Côte d’Ivoire contre 600 auparavant, et 300 au Tchad contre 1000 par le passé. Selon l’Elysée, « les recommandations s’inscrivent dans la volonté de mise en œuvre d’un partenariat de défense renouvelé, répondant aux besoins exprimés par nos partenaires, et coconstruit avec eux, dans le plein respect de leur souveraineté. La reconfiguration du dispositif militaire français en Afrique dans les pays susmentionnés, sas compter Djibouti ou le dispositif reste le meme, vise d’après Paris à prôner un partenariat calqué sur les besoins africains et non sur les prévisions françaises.
Depuis Février 2023, le président français avait évoqué « une diminution visible » des effectifs militaires français en Afrique, ainsi la mission de Jean-Marie Bockel un an plus tard était de drainer le chemin vers ce partenariat newlook dont se sert Paris comme un nouvel appât. Les rapports sur la conception des dirigeants africains vis-à-vis d’après l’émissaire de Macron font état de ce que c’est un partenariat taillé à la mesure du besoin africain, et que jusqu’ici, c’est la finalité du partenariat qui compte et non pas le nombre de soldat. Les amendements de l’Elysée quant à ce rapport de reconfiguration ne saurait tarder, mais l’une des interrogations qui demeure, est : les pays africains ne s’affranchiront-ils donc jamais de cette dépendance coupable aux appuis militaires français ?