La justice militaire congolaise a condamné à mort lundi 22 soldats accusés de « fuite devant l’ennemi » lors des combats contre les rebelles du M23, portant à près de 50 le nombre de peines capitales prononcées en moins d’une semaine pour les mêmes motifs.
La peine de mort a été requise samedi contre 22 militaires congolais poursuivis notamment pour « fuite devant l’ennemi » sur le front des opérations contre le M23 dans l’est de la République démocratique du Congo. Les 22 militaires, dont trois capitaines, comparaissaient dans le cadre d’un procès ouvert jeudi à Lubero (est), en audience foraine publique du tribunal militaire de garnison de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
Ils sont poursuivis pour « lâcheté », « fuite devant l’ennemi », « dissipation de munitions de guerre », « violation des consignes », meurtre, vol, pillages ou encore extorsion, selon l’acte d’accusation.
Ces procès ont lieu alors que la rébellion du M23 ( Mouvement du 23 mars ), soutenue par le Rwanda, s’est emparée la semaine dernière de nouvelles localités, sur le front nord du conflit en cours depuis deux ans et demi dans le Nord-Kivu. Depuis fin 2021, cette rébellion a conquis de vastes pans de territoire de la province, jusqu’à encercler presque entièrement son chef-lieu, Goma.