12 décembre 2025, 10:00 pm

RDC : António Guterres dénonce l’offensive du M23 et exige un cessez-le-feu « immédiat »

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné jeudi la nouvelle vague d’attaques menée par le groupe armé M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces violences, qui se concentrent dans le Sud-Kivu, ont provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes en l’espace de dix jours et menacent l’accord de paix fragile signé en décembre à Washington. L’ONU alerte sur l’ampleur de la crise humanitaire.

Une offensive dévastatrice dans le Sud-Kivu

L’appel d’António Guterres à une « cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités » intervient alors que l’Alliance Fleuve Congo/M23 a multiplié les attaques dans plusieurs localités clés du Sud-Kivu, notamment Kamanyola, Luvungi, Katogota et Uvira.
Uvira, ville stratégique, est sous le contrôle du M23 depuis mercredi. Bien que la situation ait été globalement calme jeudi, des tirs sporadiques et une explosion ont été signalés, causant de nouvelles victimes civiles.

Crise humanitaire : 200 000 déplacés et un appel aux dons
Depuis le 2 décembre, l’impact de ces combats sur les populations civiles est catastrophique. L’ONU estime à plus de 200 000 le nombre de personnes contraintes de fuir leurs foyers.
* Fuite vers le Burundi : Plus de 50 000 réfugiés congolais ont été enregistrés dans les zones burundaises de Ndava et Gatumba. L’ONU précise que les arrivants, majoritairement des femmes et des enfants, arrivent « épuisés et blessés ».
* Aide d’urgence : L’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) est mobilisé pour sécuriser les opérations et prépositionner des stocks d’urgence (nourriture, eau, abris et matériel médical).
La réponse humanitaire est par ailleurs compliquée par le manque critique de financement et la persistance d’une épidémie de choléra dans certaines zones d’accueil. Le HCR travaille également au Rwanda pour soutenir l’accueil des réfugiés au centre de transit de Nyarushishi.

Risque de « déstabilisation régionale »
Au-delà des victimes civiles, l’ONU s’inquiète des conséquences diplomatiques et sécuritaires de cette escalade.
Cette offensive intervient moins d’un an après la percée militaire qui avait permis au M23 de s’emparer de Goma et Bukavu et, surtout, quelques jours seulement après la ratification par les présidents Tshisekedi et Kagame d’un accord censé apaiser les tensions.
António Guterres a appelé les parties à respecter les engagements pris dans le cadre des Accords de Washington et du Cadre de Doha. L’Envoyé spécial de l’ONU, Huang Xia, est actuellement en tournée diplomatique régionale pour tenter d’éviter l’effondrement total du processus de paix.
Le retour de la violence fait craindre un nouvel engrenage de « déstabilisation régionale » si les parrains de l’accord ne parviennent pas à faire respecter la trêve.

Redige par: mylene Bisso

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