La République démocratique du Congo, tient son élection présidentielle en décembre prochain. Et avant l’échéance, les différents camps se préparent en conséquence. Et pour les opposants à Félix Antoine Tshisékedi Tchilombo, c’est à l’unisson que 4 d’entre eux ont décidé de cheminer ensemble pour disent-ils mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation dans les délais constitutionnels d’élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisée.
Martin Fayulu, Moise Katumbi, Augustin Matata et Delly Sessanga ont organisé une manifestation le 20 mai dernier, elle figurait parmi les résolutions enregistrées et publiées dans leur déclaration conjointe après s’être réuni en avril. Il s’agissait de protester contre les disfonctionnements constatés dans la gouvernance du président TSHISEKEDI, notamment les attaques continues du M23 dans la partie Est du pays, la question économique, le code électoral et même la liste électorale. Pour l’opposition, un audit neutre demeure primordial.
Des manifestations qui ont fini par être dispersées par la police. Sur place ces hommes politiques, ont accusé le chef de l’Etat de trahir par ses gestes l’opposition à laquelle il a appartenu avant 2018. Pour Moise Katumbi, ce sont les mêmes faits qu’il déplorait de son prédécesseur en rang dans l’opposition. Aujourd’hui que ces reproches lui sont faits, il rétorque de la même manière.
Pendant que l’opposition martèle qu’elle désire une élection présidentielle dans les délais avec ses caractéristiques énumérées plus haut, certains observateurs avertis de la scène panafricaine ont estimé qu’au Congo, il y a plus urgent que le scrutin, la question sécuritaire dans l’Est du pays restant une préoccupation majeure et devrait se régler avec des appuis multiples. L’opposition ne poserait donc pas sur la table, la plus importante des revendications. Et devrait porter son aide au camp présidentielle pour solutionner le problème M23.
Et pourtant ces tractations des opposants à Tshisekedi servent plus selon eux à mettre la présidence sous pression afin qu’elle se souvienne qu’il y a un peuple qui la regarde et dressera son bilan. Ces désormais 4 mousquetaires avaient en tout cas annoncé une batterie d’actions dans le même sens, après leur assise à lubumbashi à quelques mois seulement du scrutin.
Les manifestations qui étaient le premier pas vers cette démarche à quatre, n’ayant pas apporté les prémices attendus, l’opposition sera-t-elle en même de porter ce flambeau qu’elle-même a mis en avant ou se contentera-t-elle de l’effet politique présent ? L’avenir nous le dira.