Après le départ des dernières troupes françaises de Bangui, les centrafricains attendent des autorités qu’elles prennent leurs responsabilités pour assurer la stabilité du pays.
Jeudi, 47 soldats d’une unité de soutien logistique sont montés à bord d’un avion de transport C-130 à l’aéroport de Bangui la capitale. Ils étaient ainsi les derniers d’un contingent français de 130 personnes à partir de la République centrafricaine.
« …. C’est maintenant aux autorités centrafricaines de prendre leurs responsabilités, de protéger l’ensemble de la population de Bangui et de la campagne, donc il n’y a pas grand-chose à dire de plus. » a expliqué Patrick Hervé Déba, technicien supérieur en hydraulique.
« Quand les forces militaires arrivent en RCA, elles opèrent en appui des forces armées centrafricaines. Et lorsqu’elles pensent avoir atteint leurs objectifs, leurs buts en RCA, il est parfaitement normal qu’elles partent et rentrent chez elles. Nous pensons que toutes les autres forces qui soutiennent encore la République centrafricaine, comme la MINUSCA, les forces russes et rwandaises, pourraient à un moment donné devoir quitter notre territoire pour respecter la souveraineté de l’État centrafricain et la souveraineté de notre armée. » a dit Ben Wilson Ngassan, porte-parole de la société civile de protection de la constitution G16.
Au cours des dernières années, les frictions se sont multipliées entre la France et la RCA en raison d’une présence militaire russe croissante. En 2018, Moscou a envoyé des instructeurs dans le pays, et en 2020, a suivi cela avec des centaines de paramilitaires pour aider le président Faustin Archange Touadera à vaincre les rebelles qui avancent vers la capitale. La France, l’ONU et d’autres pays affirment qu’il s’agit de mercenaires du groupe Wagner, soutenu par le Kremlin, qui ont été liés à des atrocités et au pillage des ressources.
Après le coup d’état de 2013 qui a déclenché une guerre civile, la France, ancienne puissance coloniale, a envoyé jusqu’à 1600 soldats pour aider à stabiliser le pays. L’opération baptisée Sangaris était la septième intervention militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960, elle s’est terminée en 2016 après des élections.