Elles sont connues des personnels de santé et du grand public comme « contagieuses et mortelles ». D’où la grande mobilisation de combat organisée par les autorités administratives et les mobilisateurs sociaux de la ville de Douala.
Douala, ville à forte densité de la population est une ville à risque pour la Rougeole et la rubéole, deux maladies infectieuses qui causent de nombreux dégâts dans les familles. C’est en tout cas ce qui justifie la mobilisation de tous les acteurs de santé, afin de barrer la voie à ces maladies. Réunis ce lundi, 03 juillet dans la salle de conférence de la délégation régionale de la santé du Littoral, les différents points focaux de communication de districts, leaders religieux et traditionnels; ainsi que des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont tenu à réfléchir des stratégies à mettre en place sur ce qui convient d’appeler « Réunion de plaidoyer ».
En effet, à l’approche de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole annoncée du 05 au 09 juillet 2023 sur l’ensemble des dix régions du Cameroun, il était question pour ceux-ci de porter le message relevé au cours des travaux, sur le terrain en vue d’atteindre d’atteindre le taux de couverture vaccinale dans la région du Littoral autour de 95% contre 83% lors de la récente campagne. Dans son propos liminaire, la Francine Aboda Cluchagues en sa qualité de représentante du gouverneur du Littoral a tenu à préciser l’ampleur de l’épidémie et l’importance de la vaccination contre la rougeole et la rubéole à toutes les parties prenantes.
Sur l’importance de la tenue de cette réunion de plaidoyer, la cheffe division des affaires économiques, sociales et culturelles des services du gouverneur du Littoral précise à cet effet : « Je voudrais simplement dire que la réunion qui a eu lieu aujourd’hui était celle d’un plaidoyer en direction des autorités administratives, traditionnelles, religieuses et politique; des présidents des communautés de santé en prélude à la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole sur toute l’étendue du territoire national. Il était question pour nous d’engager les parties prenantes et grands acteurs qui iront sur le terrain sensibiliser les populations ». Avant de poursuivre : « C’est pour cela qu’il faut informer ces populations sur le terrain sur les dangers de la rougeole et la rubéole. Une population est mieux qui sensibilisée, s’engage mieux également ».
Elle en appelle à une coordination en vue mettre en œuvre une adhésion de la population au vaccin, qui ajoute-t-elle, passe par l’information des parents qui constituent la principale cible dans les ménages. « Les parents sont concernés au premier chef parce que cette campagne concerne les enfants de 9 mois à 5 ans. Nous voulons une couverture vaccinale de 100% dans la région du Littoral, plus précisément dans les 24 districts de santé que compte cette région ». Un vœu davantage partagé par Léonard Ewane, coordonateur PEV-Littoral lorsqu’il mise également sur l’information des parents. Il pense que l’occasion est aussi donnée pendant les déscentes sur le terrain lors de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, pour les vaccinateurs, de renforcer la surveillance des autres maladies dans les foyers en notifiant les cas suspects.
Quant à Dr. Gérémie Solle, premier adjoint au maire de la ville de Douala, l’atteinte des objectifs à la fin de la campagne de vaccination passe par une communication de proximité. Cet ancien manager de de santé publique aujourd’hui reconverti dans la gestion de la cité préconise aux vaccinateurs et autres mobilisateurs sociaux, d’aller sur le terrain conclure un « deal » afin de convaincre les parents. Il s’agit selon l’élu municipal de raconter l’histoire de la rougeole sur le terrain, dire aux populations que la rougeole et la rubéole sont contagieuses et l’argument économique. Comme seule solution pour pallier à ces maladies en dehors du vaccin recommandé, Dr.Gérémi Solle emploie le terme d' »assurance mutuelle » c’est-à-dire une tâche entre les vaccinateurs et les parents principalement.
Les leaders religieux ne sont pas en reste. Présents lors de la réunion de plaidoyer, ils s’engagent à porter le message auprès de leurs différentes communautés comme le rappelle l’imam Ali Ahidjo de la mosquée sénégalaise. « Ma place ici lors de cette réunion de plaidoyer, c’est pour recevoir les recommandations et les comprendre mieux afin d’aller transmettre aussi auprès des autres imams qui sont dans la communauté pour que nous fassions le porte-à-porte ». Celui qui est par ailleurs président départemental du Conseil des imams et dignitaires mulsumams du Cameroun en abrégé CIDIMUC pour le Wouri ajoute : « Nous allons sensibiliser au moment des cinq prières du quotidien, surtout en ce qui concerne la rougeole et la rubéole parce que dans la communauté, la rougeole est beaucoup connue. C’est tout le contraire de la rubéole. C’est ce que nous tenons à vraiment à aller faire comprendre à nos frères musulmans sur le terrain et dans les lieux de prière ».
La campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole concerne, faut-il le rappeler, les enfants âgés de 9 mois à 5 ans. Celle-ci se déroulera du 05 au 09 juillet 2023 au Cameroun. Le lancement de cette vaste campagne a débuté donné ce mercredi, 05 juillet , en ce qui concerne la région du Littoral, à la Salle des fêtes d’Akwa par les autorités administratives de ladite région.
