Depuis le renversement du Président Bachar El-Assad en Syrie, le Moyen-Orient est en surchauffe diplomatique ; entre incertitudes politiques et flou sécuritaire. Puisque face à toute situation ambiguë, il faut saisir l’opportunité. Washington a mis la machine en marche, ainsi, le Secrétaire d’Etat Antony Blinken est attendu le 13 décembre prochain en Turquie ; selon une source officielle turque, la visite est tournée vers la situation politique en Syrie.
Les Etats-Unis, s’étaient dit écartés à cause de la politique syrienne, alors, le départ de Assad acté, Washington est prêt à coopérer même sur le plan commercial, et pourtant déjà présent militairement, notamment avec plus de 900 soldats sur place depuis 2014 pour des prétextes de combats aux cotés des Kurdes, pour finalement donner lieu à de fortes tensions avec Ankara.
Le 10 décembre, le secrétaire d’Etat Blinken et le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty ont eu un échange téléphonique au sujet de la situation politique en Syrie, considérant un transfert pacifique du pouvoir dans le pays à partir d’un processus inclusif, de manière à préserver l’unité, la sécurité, la cohésion et la souveraineté de la Syrie. Le même processus politique sera à l’ordre du jour des discussions entre les Etats-Unis et la Turquie vendredi prochain.
Antony Blinken avait déjà déclaré mardi soir, que les Etats-Unis visaient à obtenir le plus de soutien possible à un processus politique « inclusif » en Syrie auprès de plusieurs pays. Des échanges téléphoniques ont eu lieu entre le Secrétaire d’Etat Blinken et plusieurs diplomates notamment de l’Egypte, des Emirats, du Qatar et de la Jordanie. « Le peuple syrien décidera de l’avenir de la Syrie. Toutes les nations doivent s’engager à soutenir un processus inclusif et transparent et s’abstenir de toute ingérence extérieure. » Washington donne ouvertement son appui à Damas et ses nouvelles autorités en accompagnant le respect des droits de l’homme, la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire, à empêcher le « terrorisme ». Washington a même eu la prétention d’appeler les groupes rebelles à démontrer leur engagement « en faveur des droits de tous les syriens, l’Etat de droit et la protection des minorités ethniques et religieuses. »