Proclamé vainqueur de la présidentielle à Taiwan le 30 janvier, Lai Ching-te a été investi le lundi 20 Mai, président pour un mandat de quatre ans. Un évènement qui a eu lieu dans un climat de tension avec la Chine qui le considère comme un « séparatiste ». Lai Ching-te succède à la tête de Taiwan à Tsai Ing-wen, qui n’a pu concourir du fait de la limitation des mandats. Dans son discours d’investiture l’ancien vice-président n’a pas omis d’évoquer les relations houleuses avec la Chine. Il a appelé Pekin a cessé ses manœuvres d’intimidation.
La Chine en effet, considère Taïwan comme une province appartenant à sa tutelle. L’empire du midi n’a jamais exclu l’idée s’il le faut de recourir à la force pour ramener l’île dans son giron. Dans ce contexte la victoire de Lai Ching-te, pro-indépendance comme celle qu’il succède à la tête du pays, est vu d’un mauvais œil par la Chine.
Le parti démocrate progressiste (DPP), occupe le devant de la scène politique à Taiwan depuis 2000, année durant laquelle il a pris le pouvoir. Ce mandat, est le troisième d’un président issu de cette formation politique dont la charte affiche l’ambition d’« établir une république de Taïwan souveraine et autonome ». Pekin qui a réagi à la suite du discours d’investiture du nouveau président Taiwanais a qualifié ce dernier de « dangereux séparatiste » qui risque de mener Taïwan sur le chemin « de la guerre et du déclin ».
Pour les autorités chinoises, la « réunification est inévitable ». Devant ses partisans en liesse, agitant des drapeaux rouges et verts, Lai Ching-te a promis de « protéger Taïwan des menaces et intimidations de la Chine ». Il a félicité la population d’avoir résisté avec succès aux efforts des forces extérieures pour influencer cette élection. La campagne pour rappel, a été marquée par une forte pression diplomatique et militaire de la Chine qui avait invité les électeurs à faire le bon choix. Le pays communiste, malgré cette investiture a promis de s’opposer fermement aux activités séparatistes visant à l’indépendance de Taïwan ainsi qu’à l’ingérence étrangère.