Le ton a été donné le 14 avril au Tchad, pour une campagne électorale qui s’étendra sur 21 jours. Différents candidats ont sillonné les artères de la ville de Ndjamena avec des milliers de personnes à leurs côtés. Il s’agit notamment du président actuel de la transition, Mahamat Idriss Deby, et le leader du parti les transformateurs, Succès Masra.
Au Tchad, le 14 avril était jour de lancement de la campagne électorale en vue de la préparation de la prochaine élection présidentielle qui redonnera une autorité constitutionnelle au pays. Les deux challengers principaux, que sont Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition en cours, et Succès Masra ont tous deux lancé leur campagne en drainant un important bain de foule.
Pour le général Mahamat Deby, c’est à la place de la nation, plus grande place de Ndjamena que les premiers mots ont été donnés. Le candidat de la coalition Pour un Tchad Uni, y a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Tout en dressant son bilan, satisfaisant selon lui, le président a indiqué qu’il est un homme d’action et non de parole.
« Pendant trois ans, j’ai assuré la continuité de l’État et préservé l’unité de notre pays. J’ai préservé la paix, parce que je suis un homme d’action. Et j’ai respecté mes engagements », a-t-il déclaré. S’agissant des promesses de campagne, Mahamat Idriss Deby a déclaré qu’il souhaitait construire des écoles et 7 000 kilomètres de routes, instaurer une politique de santé pour tous, diversifier l’économie, investir dans l’agriculture. Et surtout, fournir 100% d’électricité dans l’ensemble du pays.
De son côté, Succès Masra, longtemps opposant au régime Deby et actuel premier ministre de la transition, a démarré sa campagne par une grande caravane dans les différents arrondissements de la capitale avant de finir au siège de son parti. Celui-ci vise une relation de proximité avec le peuple Tchadien afin de transformer l’impossible en possible. Succès Masra promet de mettre une énergie sur l’eau, la santé, l’éducation et surtout l’emploi des jeunes.
Certains des huit autres candidats ont également démarré leur campagne mais Albert Pahimi Padacké, ancien premier ministre a choisi, lui, de démarrer sa campagne mardi le 16 avril avant d’entamer une tournée dans l’intérieur du pays.
C’est donc parti pour 21 jours de conquête du peuple en attendant sa décision dans les urnes le 6 mai prochain.