Quelle est l’analyse que le géostrtège que vous etes fait sur la situation actuelle en Centrafrique ?
La Centrafrique est malheureusement embourbée aussi dans les pièges de la démocratie, que j’ai toujours considérée comme une importation à l’aveuglette. Voilà un peuple qui a un dirigeant visionnaire, qui en quelques années a fourni les efforts que ses prédécesseurs n’ont pas fait en 40 ans, mais qui se trouve incapable de continuer son œuvre, lorsqu’il a encore tout à donner. Le président Touadera n’est qu’au début de sa caste mission de réformes. S’il part maintenant son peuple fait comment ? je ne suis pas en train de dire que personne d’autre ne peut diriger la Centrafrique en dehors de Touadera, mais lui, on l’a vu sur le terrain, avec des résultats satisfaisants. Mais ils ont ouvert la porte aux préceptes de la démocratie et ils sont embourbés.
Pourquoi accusez-vous la démocratie ?
C’est la démocratie qui nous impose de mettre les hommes d’actions et de preuves de côté, simplement parce qu’on dit qu’ils ont brigué le nombre de mandats prévus par la constitution. Dites-moi, vous savez d’où sort la Centrafrique ? Vous pensez qu’en une seule décennie un dirigeant centrafricain peut parvenir à redresser la barre ? Jamais. Il faut du temps à ce peuple, il faut du temps au président Touadera pour mener ses réformes. Au moment où le colonel Kadhafi est tué, il est le meilleur chef d’Etat Africain avec une parfaite réussite dans tous les secteurs de la vie de son pays. La Libye était-elle démocratique ? NON. Mis c’était le model de développement économique et social qu’aucun pays Africain n’a jamais atteint, de ses efforts personnels.
La cour constitutionnelle centrafricaine a dit son mot, Touadera ne sera pas candidat, mais les voix du peuple s’élèvent pour le réclamer. Que va-t-il se passer ?
La cour constitutionnelle est une fabrication des concepteurs du model démocratique. Mais elle ne reflète pas la volonté du peuple. Voilà un peuple dehors qui revendique son leader, que fait-on ? Museler le peuple au profit de d’une loi qui lui a été imposée ? Jamais. C’est la voix du peuple qui est prépondérante. Pour ma part je pense bien qu’il est important pour le peuple Centrafricain d’exprimer clairement sa volonté. Aucun pouvoir n’est au-dessus de celui du peuple qui choisit librement ses dirigeants.
La Centrafrique et toute l’Afrique sont donc prises au piège ?
Le piège de la démocratie. On a de bon dirigeant qui peuvent faire mieux mais sous d’autres systèmes politiques. Ces importations ne nous avancent pas. C sied à ces Etats là et non aux nôtres. L’Afrique a connu ses systèmes de gestion politique qui ont fait naitre de grands empires, de grands royaumes riches et prospères. Ce n’était pas la démocratie. C’est le lieu d’indiquer que si les Africains veulent vraiment être libres, ils ont tout intérêt à concevoir des modèles de gestion propres à nos coutumes, à nos aspirations, et à nos intérêts propres.