Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, l’attente se fait longue pour l’opposition et la société civile. Pour se faire entendre par le gouvernement en place, une série de manifestation était prévue. Malheureusement, il y a celle du 28 juillet 2022 qui s’est tenue, les autres ont toutes été suspendues mais en laissant planer une température de tension dans la capitale.
Alors qu’une partie de la société civile et de la classe politique agite l’épouvantail de la reprise des manifestations de rue, les autorités de la transition apaisent, prêchant l’unité et la cohésion pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. Cet appel intervient alors que ces derniers jours, l’on constate un regain de tension. A l’origine, les menaces de reprise des manifestations brandies par le FNDC soutenu par une partie de la classe politique qui exige le retour du gouvernail aux civils.
Il est important de rappeler que l’organe législatif de transition en Guinée qui doit décider de la date du retour des civils au pouvoir, a tenu, samedi 5 février 2022, sa première réunion, cinq mois après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé. C’était une des exigences de la Cédéao, l’organisation sous-régionale pour un retour à l’ordre constitutionnel. Selon les membres du gouvernement, les Guinéens doivent œuvrer ensemble avec le même état d’esprit afin de sauvegarder leur cohésion sociale et conduire leur pays à la prospérité souhaitée.
Pour le premier ministre Dr Bernard Gomoule le souhait ici, est que cette transition soit la dernière, qu’elle soit la plus apaisée que possible afin de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. L’héritage est visiblement lourd, ce qui justifie cet appel qui invite les guinéens à être unis, agir dans l’intérêt collectif et être résilients à toute épreuve.