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Santé publique : le Cameroun en alerte après l’épidémie d’une maladie mortelle inhabituelle en Guinée équatoriale

Les autorités surveillent de près l’évolution épidémiologique d’une maladie mortelle qui s’est déclenchée récemment dans une province équato-guinéenne frontalière avec la région du Sud du Cameroun. D’après une note d’information du ministère de la Santé publique, cette « situation épidémiologique inhabituelle » a déjà causé la mort de 9 personnes. « Les décès sont survenus moins de 24 h après le début de la symptomatologie. Les patients ont présenté comme principaux symptômes : fièvres, fatigue, vomissements sanglants et diarrhée ».

« Le 9 février 2023, les autorités de la frontière guinéenne ont notifié au poste de santé aux frontières de Kye-Ossi (ville frontalière camerounaise, Ndlr) que le bilan fait état d’environ 20 décès dans un contexte de saignements nasal (épistaxis) et ont procédé à la fermeture de la frontière avec le Cameroun », rapporte la note d’information du ministère de la Santé publique.

Le ministère de la Santé publique est d’autant plus préoccupé que ce qui s’apparente à une maladie hémorragique se propage vite, avec 20 décès enregistrés en seulement deux jours. Une extension de cette maladie mystérieuse sur le sol camerounais est à prévoir : la province équato-guinéenne touchée est frontalière avec le Cameroun, cette partie de la frontière est une zone commerciale avec d’importants flux de personnes et de marchandises, l’existence de point officieux de passages entre les deux pays, la transhumance non contrôlée et la durée d’incubation de la maladie qui demeure inconnue.

Dans un communiqué de ce jour, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie confirme l’alerte émise par son département ministériel. « Face au risque élevé d’importation de cette maladie et afin de détecter précocement tout cas et d’y répondre le cas échéant, les autorités administratives locales ont restreint les mouvements des populations à travers la frontière Cameroun-Guinée équatoriale », informe le ministre Manaouda Malachie.

Pour l’heure, tout en prévenant qu’il ne s’agit pas d’un « phénomène mystique ou de sorcellerie », il appelle la population à observer quelques précautions d’hygiène, notamment, le lavage régulier des mains, l’interdiction de manipuler les animaux, éviter le contact avec les fluides corporels « y compris les rapports sexuels » et le lavage des aliments avant consommation.

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