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Côte d’Ivoire : les dépouilles de victimes de la crise post-électorale rendues à leurs proches

Les autorités ivoiriennes ont restitué, le mercredi 8 mars, 47 dépouilles et restes humains de victimes de violences de la crise post-électorale de 2010-2011, à leurs proches, dans les localités de Guiglo, Blolequin et Toulepleu, à l’ouest de la Côte d’Ivoire.

« A Blolequin, sur 30 exhumés, 29 corps identifiés ont été restitués. A Toulepleu 12 corps identifiés sur 58 exhumés ont été restitués. A Guiglo 6 corps identifiés ont été remis », soit un total de 47 corps, a indiqué Neth Willy, de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho).

Ces corps avaient été exhumés, pour certains en 2015, puis transférés à Abidjan pour le besoin des enquêtes sur les différents affrontements qui s’étaient produits au moment de la crise post-électorale. Toutefois, à ce jour, beaucoup de corps exhumés n’ont pas encore été identifiés.

En outre, les corps de plusieurs fosses communes connues de tous n’ont toujours pas fait l’objet d’exhumation. C’est, en particulier, le cas à Duékoué, où les fosses communes situées à l’entrée de la ville abriteraient, selon les différents bilans disponibles, plusieurs centaines de corps.

Lors de son déplacement à Duékoué, le 15 novembre 2022, le Premier ministre, Patrick Achi, avait annoncé que les familles recevraient un dédommagement de la part de l’État. À ce jour, 4 410 ayants-droit de personnes décédées ont déjà reçu 1 million de francs CFA (environ 1 500 euros) de la part du gouvernement, lors de précédents programmes.

Dans un communiqué conjoint, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), la Confédération des organisations des victimes des crises ivoiriennes (Covici) et le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) se sont félicité de cette action attendue de longue date, « elles regrettent, toutefois, le peu de concertation et de préparation auprès des différents acteurs impliqués sur le terrain, à commencer par les familles elles-mêmes ».

«Un geste aussi symbolique, 12 ans après la crise, aurait certainement mérité un travail de sensibilisation plus important pour permettre d’en garantir la portée et la bonne réception au sein des familles concernées et de veiller à ce que toutes les personnes touchées puissent effectivement participer aux cérémonies», ont-elles indiqué dans le texte.

Pour ces organisations, la restitution des corps ne doit pas faire oublier qu’aucune des victimes de Guiglo, Blolequin ou Toulepleu, n’a obtenu justice pour les crimes subis pendant la crise, à la suite de l’amnistie présidentielle accordée le 6 août 2018, qui a eu pour effet d’annuler tous les efforts de justice entrepris jusque-là.

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