Le projet prévoit qu’elles seront installées dans les villes de Douala, Yaoundé et Limbé, pour une production annuelles de plus de 500 000 tonnes d’urée.
L’annonce a été faite par Fuh Calistus Gentry, ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim. Devant les députés, le membre du gouvernement a déclaré que ces usines seront implantées à Limbé (Sud-Ouest), Douala (Littoral) et Yaoundé (Centre).
Le Minmidt a indiqué qu’elles ont pour objectifs de réduire les importations d’engrais et de booster la production agricole locale. Cette annonce intervient au moment où le marché des intrants reste tendu. A cause de la crise du Covid et du conflit russo-ukrainien, le prix des produits comme l’urée a littéralement triplé. « Ce qui a entraîné des baisses de rendement sur un bon nombre de spéculations », expliquent des responsables du ministère de l’Agriculture.
Gabriel Mbaroibe, ministre de l’Agriculture et du développement rural a d’ailleurs confirmé cette baisse lors de la 4e session du comité chargé de l’évaluation des intrants en 2022, où il a révélé qu’ « au premier trimestre 2022, le taux de croissance de l’agriculture vivrière a connu une baisse de 0.4 point en glissement annuel, passant de 2,5% en fin mars 2021 à 2,1 à la même période en 2022 ».
Grace aux investissements chiffrés à plusieurs milliards FCFA, les usines annoncées vont produire plus 500.000 tonnes d’urée en moyenne par an. De quoi réduire le montant des importations de ces fertilisants. Selon un rapport de l’Institut national de la statistique (INS) publié en 2022, le Cameroun a importé auprès de la Russie, plus de 91.864 tonnes d’engrais pour 16.432 millions FCFA. Ce qui fait de la Russie le premier fournisseur d’engrais du pays avec 43% des parts du marché.