La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) annonce avoir « anticipé » son retrait d’un camp dans le nord, objet de tensions entre l’ex-rébellion touareg et l’armée.
La MINUSMA a indiqué dimanche, qu’elle accélérait son départ en raison de tensions entre le gouvernement et les rebelles touareg. « La Minusma a anticipé son retrait de Ber en raison de la dégradation de la sécurité dans la zone et des risques élevés que cela fait peser sur nos Casques Bleus », affirme-t-elle dans un message sur X (anciennement Twitter), sans précision sur la date de départ initiale et les effectifs.
Elle « invite les différents acteurs concernés à s’abstenir de tout acte qui pourrait davantage compliquer l’opération », ajoute-t-elle avant de poursuivre « 3 casques bleus blessés ont été évacués vers Timbuktu pour des soins médicaux. Les attaques contre les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international ».
La Minusma applique ainsi la décision prise fin juin par le Conseil de sécurité de l’ONU de mettre un terme immédiat à la mission déployée depuis 2013, à la demande de des militaires arrivés au pouvoir par la force en 2020. Le retrait des quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de dizaines de nationalités, qui étaient présents au Mali doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.