La polémique autour de la double nationalité de Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle de février 2024, prend fin. Face aux accusations, le candidat du PDS est passé à l’action. Son mandataire a déposé mardi 16 janvier 2024, une preuve de sa renonciation à la nationalité française auprès du Conseil constitutionnel.
Le mandataire de Karim Wade, Maguette Sy a en effet déposé mardi 16 janvier 2024 auprès du Conseil Constitutionnel « la copie de la preuve attestant de la perte de nationalité française par renonciation » de l’ancien ministre d’Etat.
Cette annonce faite sur les réseaux sociaux par Karim Wade lui-même vise à clore définitivement le débat, après les déclarations du candidat Thierno Alassane Sall qui avait affirmé vouloir contester sa candidature devant le juge constitutionnel en raison de sa double nationalité présumée.
« La fausse polémique sur ma nationalité française est une question définitivement réglée », a fait savoir le candidat de la coalition Karim 2024, ajoutant : « Concentrons-nous sur les vraies priorités et les nombreuses attentes des sénégalais et de notre jeunesse ! ».
Par cette réaction, le candidat du PDS semble vouloir couper court à toute tentative visant à remettre en cause sa candidature pour des raisons juridiques. Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer sur la validité de toutes les candidatures en présence, le 20 janvier prochain. Une étape cruciale avant le lancement officiel de la campagne électorale.
Que dit la constitution sénégalaise ?
Selon la constitution du Sénégal, tout prétendant à la chaise présidentielle « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin ».
À titre informatif, Karim wade vient d’un père sénégalais et d’une mère française. Né en France en 1968, il est nommé ministre d’État, de la coopération et des Transports en 2009 par son père, Abdoulaye Wade. Pour cause de condamnation, il était inéligible à la présidentielle de 2019.
En effet, en 2015, il fut condamné à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant environ 3 ans, il bénéficie de la grâce présidentielle du président Macky Sall et fut remis en liberté.
En août 2023, l’Assemblée nationale vote une loi qui lui a rendu son éligibilité pour la présidentielle.