Un tribunal ougandais a inculpé lundi 36 partisans de l’opposition d’infractions liées au terrorisme après qu’ils aient été expulsés du Kenya voisin où ils s’étaient rendus pour suivre une formation. Les 36 personnes, qui sont membres du Forum pour le changement démocratique (FDC), l’un des principaux partis d’opposition ougandais, nient les accusations.
Un total de 36 membres d’un parti d’opposition en Ouganda ont été inculpés lundi pour « terrorisme » après avoir été expulsés du Kenya voisin où ils s’étaient rendus pour suivre une formation, a annoncé leur avocat à l’AFP. Le groupe, affilié au Forum pour le changement démocratique (FDC), l’un des principaux partis d’opposition ougandais, s’était rendu au Kenya pour une retraite visant à améliorer les compétences des jeunes dirigeants en matière de leadership et de communication, toujours selon leurs avocats.
Selon le ministère public, entre le 22 et le 23 juillet 2024, les suspects se sont rendus dans diverses régions de l’Ouganda à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, dans l’intention de fournir ou de recevoir une formation en matière de terrorisme. Le porte-parole de la police ougandaise, Rusoke Kituuma, a déclaré que les autorités collaboraient avec leurs homologues kenyans pour mener une enquête approfondie sur cette affaire.
« Ces personnes étaient engagées dans des activités secrètes soupçonnées d’être subversives, ce qui a attiré l’attention des forces de sécurité kenyanes. Nous collaborons étroitement avec nos homologues kenyans pour mener une enquête approfondie sur cette affaire », a-t-il déclaré.
Selon le FDC, les effets personnels des accusés, y compris des ordinateurs et des téléphones, ont été confisqués alors qu’ils étaient détenus au Kenya. Certains membres du groupe auraient été torturés.