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Cacao-café : le Cameroun confronté aux normes de l’Union Européenne

Le Cameroun se trouve confronté à un défi majeur, celui de s’adapter aux normes strictes imposées par l’Union européenne (UE) pour ses exportations de cacao et de café à l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la déforestation (RDUE) le 1er janvier 2025.

Adopté par le Conseil de l’UE le 31 mai 2023, ce règlement vise à interdire la commercialisation ou l’exportation vers le marché européen de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts après le 30 décembre 2020. Selon Luc Magloire Mbarga Atangana, 78% des exportations de cacao et 68% de celles de café du Cameroun sont destinées au marché européen. « Avec le niveau actuel des cours, que je situerai autour de 5 000 FCFA par kilogramme de cacao, c’est-à-dire 5 millions de FCFA par tonne, et pour une production exportée de 300 000 tonnes, cela représente une rémunération versée directement au producteur, sur une seule campagne, de l’ordre de 1 500 milliards de FCFA », a-t-il affirmé, illustrant l’importance économique et sociale de ce secteur.

Il s’agira premièrement pour le Cameroun d’assurer une traçabilité rigoureuse des produits depuis leur origine jusqu’à leur exportation. Deuxièmement, le pays doit intensifier ses efforts pour garantir une production de cacao et de café sans impact négatif sur les forêts, adoptant ainsi le concept de « zéro déforestation ». Notons que le respect des critères de légalité imposés par l’UE reste primordial. Face à ces défis, le pays met en avant sa pratique traditionnelle d’agroforesterie dans la cacaoculture et la caféiculture. Cette méthode est reconnue comme moins destructrice pour l’environnement que les pratiques intensives d’autres grands producteurs, ce qui pourrait jouer en faveur du Cameroun dans son adaptation aux nouvelles normes européennes.

« Nos producteurs mériteraient une prime plutôt qu’une restriction d’accès au marché, compte tenu de notre système de production sous ombrage », a insisté le ministre du Commerce. Jean-Marc Chataigner, chef de la délégation de l’UE au Cameroun, a souligné l’importance de ces mesures réglementaires pour la préservation des écosystèmes mondiaux. Il faut souligner que le gouvernement s’est engagé à promouvoir des pratiques agricoles durables et à intensifier la diversification des revenus, en particulier dans le secteur du cacao. Les initiatives comme le programme « Cacao durable » de l’UE soutiennent cette transition en offrant des ressources et une expertise technique nécessaires pour aligner les pratiques agricoles camerounaises aux normes mondiales de durabilité.

 

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