Harare au Zimbabwe accueille ce vendredi, le sommet extraordinaire de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, SADC. Convoqué par le zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, président en exercice de cette organisation, le sommet va porter sur la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo.
C’est sous fond de crise que les pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique de l’Ouest se rencontrent ce vendredi à Harare, dans la capitale Zimbabwéenne. L’organisation doit apporter des solutions concrètes au conflit rwando-congolais qui paralise l’est de la RDC et inquiète les pays voisins.
L’annonce a été faite jeudi par Elias le secrétaire général de la SADC Elias Magosi. Dans son annonce, Elias Magosi indique que « Cette rencontre [vise] à discuter des questions relatives à l’est de la RDC, dont la situation « préoccupante »
Cette rencontre fait suite au Sommet extraordinaire de la Troïka de l’Organe de la SADC, élargi à la RDC et aux pays contributeurs de troupes à la mission SAMIDRC, tenu le 28 janvier sous la présidence de Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie et présidente de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité.
La SADC, qui regroupe 16 Etats membres dont l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Malawi et l’Angola, médiateur dans la crise en RDC, et la RDC, a pour mission de « promouvoir la croissance économique et le développement socio-économique durables et équitables » dans la région. Sa présence d’environ 7.000 militaires sud-africains, malawites et tanzaniens sont déployés, depuis la fin 2023, dans le cadre de la mission sous-régionale (SAMIDRC) n’a pas permis d’empêcher l’avancée du M23.
En convoquant le sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation dans l’est de la RDC, la Communauté de développement d’Afrique australe, pourrait décider du retrait de ses soldats de la région de Goma à cause des pertes qu’ils subissent. Et afin d’éviter une guerre ouverte, Kristof Titeca, enseignant et chercheur à l’université dAntwerp de Belgique estime qu’à court terme, il faut faire pression sur le Rwanda, en lui imposant des sanctions économiques, par exemple.
Ce dernier s’exprimant sur un média international fait savoir que « pour que la paix soit durablement rétablie, à moyen et long termes, il faudra aussi, réformer profondément l’armée congolaise et le mode de gouvernance à Kinshasa. » Indiquons la SADC reste pour l’heure l’organe sous-régional capable d’apporter la médiation sur la crise RDC-RWANDA après les échecs angolais et kenyanne.