LE CAIRE, Égypte – L’Égypte et l’Angola ont franchi une étape majeure dans leurs relations bilatérales en tenant la première session de leur Commission mixte au Caire. Cette réunion, coprésidée par le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, vise à transformer des liens historiques en un partenariat stratégique concret et axé sur les résultats.
L’événement s’est déroulé à la veille de la visite officielle du président angolais, João Lourenço, attendu ce mardi pour des entretiens avec le président Abdel Fattah al-Sissi.
Un Moteur Économique Soutenu par la Volonté Politique
Lors de l’ouverture des travaux, le ministre Abdelatty a salué la solidité des relations et a insisté sur la nécessité de les convertir en un puissant moteur de coopération économique.
La Commission a identifié plusieurs secteurs prioritaires pour l’investissement et le commerce :
* Infrastructures et BTP : Soutien aux entreprises égyptiennes déjà présentes (Arab Contractors, Petrojet) et intérêt pour des projets angolais majeurs, notamment le stratégique Corridor de Lobito.
* Énergie et Industrie : Focus sur l’efficacité énergétique, la pétrochimie et la production d’engrais.
* Planification et Tourisme : Encouragement de nouveaux investissements dans la planification urbaine et le secteur du tourisme.
Pour encadrer cette dynamique, les deux pays ont convenu de renforcer les liens entre leurs agences d’investissement (GAFI et AIPA) et d’étudier la création d’un Conseil d’affaires conjoint.
Santé : L’Égypte Partage son Expertise
La coopération dans le domaine de la santé s’annonce particulièrement ambitieuse. Le ministre Abdelatty a évoqué un mémorandum d’entente destiné à aider l’Angola à atteindre le niveau de maturité 3 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Égypte s’est engagée à partager son expertise dans deux domaines clés :
* La fabrication pharmaceutique.
* Les services de santé.
Cette collaboration illustre la volonté du Caire d’utiliser son leadership régional pour soutenir le développement des capacités institutionnelles africaines.
Badr Abdelatty :
« La tenue de cette commission traduit une volonté politique claire de renforcer la coopération et d’aboutir à des résultats tangibles dans divers secteurs. »
