Depuis plusieurs années, le chômage et le manque d’emplois forment un couple qui trône dans les préoccupations de la politique Nationale de la jeunesse au Cameroun. En effet, plusieurs enquêtes sur l’emploi et le secteur informel situent le taux de chômage chez nous à 15,5% de la population active.
Ce chiffre est alarmant. La tranche d’âge la plus atteinte se situe entre 15 et 35 ans. Chers jeunes, plus de la moitié d’entre nous passent à peu près deux à trois ans avant de trouver un premier emploi après un diplôme universitaire. Ce phénomène a des répercussions tant psychologiques, sociales qu’économiques. En fait le jeune qui se sent diminué par manque d’emploi, n’arrive pas à s’autonomiser. Plusieurs parmi nous habitent encore chez leurs parents à 30 ans et sont toujours dépendants d’eux ; situation assez humiliante et lourde de conséquences.
Il est important de signaler que ceux qui paient le plus lourd tribut de ces problèmes sont ceux qui sont bardés de diplômes universitaires mais n’ont pas de formations professionnelles qui les prédisposent directement à un emploi stable. Chers jeunes, le Chef de l’Etat a enfin pensé à nous. Il nous a en effet offert un programme qui pourrait booster notre insertion sociale et économique. Il s’agit du Plan Triennal Spécial Jeunes (PTS-Jeunes) qui a été lancé dans son discours à la jeunesse du 10 février 2016. Ce plan, doté d’une enveloppe globale de 102 milliards est une lueur d’espoir pour nous.
Le PTS-Jeunes a pour but de résorber le taux de chômage assez élevé au Cameroun. Le Président de la République veut dans cette initiative nous accompagner dans notre volonté de réussir. Le PTS Jeunes, est une solution à nos problèmes de chômage. Le PTS-jeunes va faciliter et accélérer notre insertion sociale et économique à nous jeunes camerounais présents au pays mais aussi celle des jeunes camerounais de la diaspora. Ce plan triennal aura comme premier impact sur nous de créer le maximum de juniors entreprises à travers le financement des projets qu’elle impliquera. Ceci boostera à coup sur l’économie du Cameroun. Ici, plusieurs jeunes pourront s’auto employer et recruter de nombreux de leurs pairs résorbant ainsi le taux de chômage chez nous.
Avec ce plan triennal, plusieurs d’entre nous pourront trouver un emploi partiel ou à plein temps ou tout au moins être insérés dans un premier emploi gage d’une bonne entrée dans le monde du travail. En outre, des jeunes ressortissants camerounais qui se trouvent dans d’autres pays n’auront plus de craintes pour retourner au pays ou pour y investir car plusieurs mesures ont été prises pour leur retour. Ces mesures vont de leur réinsertion à travers le placement dans des emplois à leur épanouissement à travers l’allègement des procédures pour qu’ils puissent investir ou s’installer au Cameroun leur pays natal.
En fait, ce n’est qu’une lapalissade d’affirmer que le PTS-Jeunes est destiné à pallier la faiblesse des niveaux d’exécution des documents de stratégies. Il permet aussi de mieux cibler et renforcer les capacités d’action et de nous donner l’assurance que nos aspirations sont suffisamment prises en compte. Le PTS Jeune découle d’un ensemble d’observations réalisées par le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique (MINJEC). Pour ces observations, des axes prioritaires, ont été arrêtés parmi lesquels la mise en place d’un Observatoire National de la Jeunesse (ONJ) devant servir d’intermédiaire entre la demande des jeunes et l’offre des services en notre faveur sur la base d’une cartographie de nos aspirations réelles.
L’ONJ doit permettre de disposer d’une base de données nominale actualisée à même de mieux nous orienter. L’ONJ, implémenté au sein des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ), est une plateforme de cartographie, de mobilisation et d’accompagnement des jeunes vers les guichets appropriés à leurs besoins. L’ONJ a pour mission principale de faciliter notre accès aux institutions et aux programmes/ projets dont l’action aurait une incidence sur notre éducation civique, notre insertion sociale et notre promotion économique. Alors plus d’inquiétude désormais car nos peurs et nos aspirations sont prises en compte par les plus hautes instances gouvernementales.