Les coupures intempestives et de longues durée en Afrique du Sud sont au centre des préoccupations de l’État qui a évalué les pertes journalières occasionnées à 50 millions. Le Président Cyril Ramaphosa lors de son allocution devant les parlementaires le 9 février dernier, a déclaré l’état de catastrophe nationale, une déclaration déjà contestée par l’opposition.
Comme pour le covid19 en 2020, le Président Sud-africain a déclaré l’état d’urgence nationale devant cette crise énergétique sans précédent en Afrique du sud. Une mesure annoncée durant son adresse annuelle faisant office d’état des lieux, c’était devant les parlementaires. La nouvelle intervient au moment où les populations multiplient les manifestations et mouvements d’humeur dans les villes du pays à cause des multiples délestages incessants et de longue durée. « La crise a progressivement évolué et touche désormais tous les secteurs. Nous déclarons donc l’état de catastrophe nationale pour répondre à cette crise de l’électricité, suivi de ses effets. » a déclaré Cyril Ramaphosa; cette mesure devrait permettre d’améliorer la situation dont les complications pour les usagers ne sont plus à dénombrer et d’accélérer la mise sur pieds des projets relatifs.
Outre cette mesure, le président sud-africain a également mentionné la création d’un poste important selon lui, celui de ministre de l’électricité qui sera directement rattaché à la présidence. La société ESKOM en charge de l’approvisionnement des ménages en électricité ayant prouvé ses défaillances récemment, et celles-ci coutant à l’Etat, environ 50 millions par jour, d’après le ministre de l’énergie, aucune alternative autre selon le chef de l’état n’était envisageable en dehors de l’état de catastrophe nationale déclaré le 9 février dernier. Une décision très contestée par l’opposition, notamment l’Alliance Démocratique, principal parti d’opposition en Afrique du Sud.
« Cela ouvre la porte aux pilleurs et aux profiteurs comme durant la crise covid 19 » selon John Steenhuisen, chef du parti opposant, la solution réside dans le traitement direct du problème au sein de l’ESKOM chargée de distribuer l’énergie sur le territoire sud-africain. Mais à en croire des experts, les pannes d’électricités sont dues au vieillissement prolongé des centrales électriques au charbon et mauvais ou inexistant entretien. Le Gouvernement estime en cette déclaration d’état d’urgence, avoir pris des mesures proportionnelles à la crise qui est désormais une véritable épine pour l’avancée économique du pays suffisamment ralenti depuis près de trois ans.
