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Chronique sociale : les enseignants ont besoin d’être de nouveau capacité pour faire face à la violence en milieu scolaire

 

Aujourd’hui, qu’on daigne l’accepter ou pas, le paradigme lié à la place de l’enseignant dans nos institutions éducatives a changé. On est passé de la posture de maître, détenteur exclusif du savoir dont les apprenants sont des Tabula Rasa, c’est-à-dire des vases vides à remplir, à celle de tuteur, dont le rôle est d’accompagner les élèves dans le processus d’acquisition des connaissances et savoirs.

Parce que le paradigme dominant sur la posture des formateurs a changé, le regard et les attentes ne peuvent plus aussi être les mêmes. Dans un monde de plus en plus dominé par les outils technologiques, où la connaissance se vulgarise de plus en plus et decharismatise le pouvoir salvateur du « maître a dit que », les actes de violence entre élèves et enseignants viennent y mettre encore plus de morosité.

La violence à l’école interpelle mais surtout elle interpelle le rapport de l’enseignant et de l’enseigné. Notre livre prône une (re) capacitation du corps enseignant sur les postures d’autorité, c’est-à-dire la place que les enseignants doivent avoir en salle de classe pour se faire respecter et faire régner une certaine ligne de conduite. Au-delà du savoir-faire, qui est largement acquis dans les différentes écoles de formation, c’est le savoir-être qu’il faut aller polir. C’est le détachement de l’image abjecte de l’enseignant clochard qu’il faut contribuer à déconstruire. C’est l’enseignant désœuvré, le laisser pour compte en tout point qu’il faut chasser.

Les apprenants, parce qu’ils le sont encore sont soumis à la contagion de l’erreur. Quand l’enseignant n’inspire pas respect par son paraître soigné, son attitude et son discours châtié, c’est l’atteinte à la transmission de ses connaissances qui va faire perdurer. Or il est salutaire que l’enseignant apprenne (de nouveau) si besoin nous en vient encore de le rappeler, qu’il est une figure dont l’autorité publique a confié une partie de son pouvoir à exercer sur les apprenants. C’est-à-dire, que les enseignants ont la lourde responsabilité de préparer les apprenants à devenir des citoyens aptes à la vie en société.  C’est de ce processus de captation et de capacitation des enseignants que se colore l’ouvrage Traité de non-violence à l’école que nous vous recommandons humblement de parcourir.

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