Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye, dont les troupes soutiennent l’armée congolaise face au M23 et son allié rwandais dans l’Est de la RDC, a mis une nouvelle fois Kigali en garde contre une attaque lors d’une visite mardi à leur frontière commune.
Le M23 et les forces rwandaises poursuivent leur avancée dans l’est de la RDC mercredi 12 février 2025, prenant de nouvelles localités stratégiques. Face à cette escalade le chef d’état burundais Evariste Ndayishimiye, dont les troupes soutiennent l’armée congolaise a mis le Rwanda en garde contre une attaque de son territoire, lors d’une visite à leur frontière communes. Fin janvier, Ndayishimiye avait déjà affirmé que Kigali était « en train de préparer quelque chose contre le Burundi. » Par le passé, il a qualifié le Rwanda d' »ennemi. » * »Celui qui va nous attaquer, nous allons l’attaquer »* , a déclaré le général Ndayishimiye devant des habitants de Bugabira , une commune frontalière du Rwanda, qu’il a aussi qualifié de « mauvais voisin ». *extrait* * »Commencez à vous préparer et n’ayez pas peur »* a-t-il ajouté, évoquant des affrontements datant du 18e siècle entre les royaumes rivaux du Burundi et du Rwanda.
La population du Burundi est très majoritairement hutu et compte une minorité tutsi
Depuis son indépendance en 1962, ce pays d’Afrique centrale a été le théâtre de massacres interethniques cycliques, notamment en 1965, 1972 ou 1981, les deux communautés s’étant mutuellement accusées de génocide.