16 décembre 2025, 11:44 pm

Crise frontalière : Plus de 400 000 Cambodgiens sur les routes de l’exode

L’escalade militaire entre le Cambodge et la Thaïlande a basculé dans une tragédie humanitaire sans précédent. Selon les derniers rapports, plus de 403 000 civils ont été déplacés dans le nord-ouest du pays. Dans le district de Sreysnam, des convois de familles épuisées arrivent par milliers, fuyant les drones et les frappes aériennes qui déchirent la zone frontalière.

​« On ne peut pas se cacher des avions »
​Dans les campements de fortune, la peur est palpable. Les témoignages recueillis sur place décrivent des scènes de panique pure face à une guerre technologique qui ne laisse aucun répit.
​« À cause des avions et des drones, nous avons dû courir et nous cacher dans les buissons pleins de piquants et de grosses fourmis rouges. Nous ne pouvions ni manger ni boire d’eau », confie Ev Nhanh, une habitante qui a fui sous les bombes.
​Pour les survivants, la menace venant du ciel est la plus terrifiante. « Si c’est un bombardement classique, on sait à quoi s’attendre. Mais les bombes larguées depuis des avions, on ne peut pas totalement s’en cacher », explique un autre réfugié.

​Le spectre des Khmers rouges
​Pour les plus anciens, ce conflit réveille des traumatismes que l’on croyait appartenir au passé. Chin Yin, un habitant âgé dont le visage est marqué par les épreuves, dresse un parallèle glaçant :
​« J’ai l’expérience de fuir à travers de nombreuses générations. J’ai fui sous le régime des Khmers rouges, et aussi lors des guerres ultérieures. »

​Un bilan humain qui s’alourdit
​Le conflit a pris une tournure sanglante la semaine dernière après une attaque cambodgienne présumée ayant blessé deux soldats thaïlandais. La riposte de Bangkok a été immédiate et dévastatrice. 11 civils cambodgiens tués tandis que côté thaïlandais on dénombre 4 civils tués et 11 militaires.

L’échec de la diplomatie américaine
​Cette reprise des hostilités marque l’effondrement brutal du cessez-le-feu de Kuala Lumpur, signé il y a seulement six semaines sous l’égide des États-Unis et de la Malaisie.
​Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi avoir tenté de « redresser » la situation, sans succès apparent sur le terrain. Les déplacés, eux, n’ont qu’un seul mot à la bouche : le cessez-le-feu. « Je demande la paix pour que nous puissions enfin vivre ensemble », implore Ev Nhanh.

Redige par: mylene Bisso

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

EGYPT/ KUWAIT / CAIRO’S FM IN TALKS ON INVESTMENT, REGIONAL ISSUES
SÉNÉGAL : 10,57 MILLIONS DE BARILS DE PÉTROLE COMMERCIALISÉS EN 5 MOIS
BRAZIL/ G20 SUMMIT SUMMIT WILL BE LEARNING OPPORTUNITY- PRES. LULA
GABON / TOWARDS DEMOCRACY UNVEILING THE NEW CONSTITUTION

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.