Après les anciens propriétaires, c’est au tour de l’état gabonais de rentrer dans la bataille judiciaire dans le sud de la France du masque Fang du 19e siècle, apanage d’une société secrète du peuple Fang au Gabon. Il est question de l’annulation des ventes successives du masque, de son rapatriement au Gabon et de la consignation des fonds.
Acheté à 150 euros par un brocanteur, et revendu aux enchères pour plus de 4 millions d’euros l’an dernier, un masque rarissime du 19e siècle est actuellement au cœur d’une bataille judiciaire dans le sud de la France.
Après que les anciens propriétaires ont porté plainte, l’état gabonais a également saisi la justice française pour demander l’annulation des ventes et la restitution du masque. Par le biais de ses avocats présents au tribunal d’Alès dans le sud de la France, le gouvernement de transition gabonais demande entre autres, l’annulation des ventes successives du masque, son rapatriement au Gabon et la consignation des fonds.
Au départ détenu par un couple d’octogénaire, le masque a été ensuite vendu à un brocanteur il y’a deux ans ; pour finir quelques mois plus tard aux enchères pour plus de quatre millions d’euros. Dernièrement, acheté par un collectionneur anonyme, l’on ignore où se trouve présentement le précieux masque.
Ramené certainement en France par un ancien gouverneur colonial français, ce masque sculpté en bois est une apanage d’une société secrète du peuple Fang au Gabon dont il ne reste plus qu’une dizaine d’exemplaires dans le monde.