La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), jette l’éponge et se retire de la course présidentielle prévue pour le 7 septembre. Dans un régime dans lequel l’autoritarisme rivalise avec l’absurde, Hanoune refuse tout simplement de tenir le rôle de figurant dans ce qui ressemble davantage à une comédie grotesque qu’à une élection.
Louisa Hanoune, une figure de premier plan de l’opposition en Algérie, a décidé de se retirer de la course à la présidentielle, critiquant sévèrement les conditions qu’elle considère comme injustes et le cadre législatif qu’elle juge antidémocratique. En tant que cheffe du Parti des travailleurs, un parti de tradition trotskiste, Hanoune avait été emprisonnée à la suite du mouvement de contestation du Hirak en 2019.
Son retrait intervient après l’annonce par le président Abdelmadjid Tebboune de son intention de briguer un nouveau mandat, lors de l’élection présidentielle anticipée prévue pour le 7 septembre. Sur Facebook, elle a affirmé que son parti ne participerait pas au processus électoral, dénonçant ce qu’elle décrit comme une tentative d’exclure le Parti des travailleurs et de violer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques.
Ce retrait est aussi un appel à la mobilisation et à la résistance, un rappel que la lutte pour les droits et la justice continue, malgré les obstacles. Le message de Hanoune est clair : seule l’union du peuple pourra changer le cours des choses en Algérie.
À 78 ans, Abdelmadjid Tebboune, actuel président algérien, est considéré comme le favori pour remporter ce scrutin. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika et avait remporté la dernière élection présidentielle avec 58% des voix, sur fond d’une abstention significative.